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Situation sanitaire dans l’éducation nationale : l’heure est à la grève !

Du premier au second degré, toutes et tous en grève le 13 janvier

Manifestation 10h place Delille – Assemblée générale devant le rectorat, en plein air

La rentrée dans les écoles et établissements s’avère comme prévu malheureusement catastrophique. Dans de très nombreux endroits, les absent·es se comptent par dizaine parmi les élèves et les personnels, parfois même par centaines dans certains établissements du Puy-de-Dôme. Chaque jour, la situation se dégrade. Les remplacements ne sont pas assurés, en dépit des annonces indignes de recours à des étudiant·es, des retraité·es et même des parents d’élèves. Comme s’il suffisait d’être devant une classe pour savoir enseigner ! L’Éducation nationale, avec ses 12 millions d’élèves et son million de personnels, devrait être le pilier d’une politique d’éducation à la hauteur des défis humains qui nous attendent mais aussi celui d’une politique d’émancipation. Pourtant, le gouvernement lui donne avant tout le rôle de garder les enfants des salarié·es pour permettre aux entreprises de continuer à dégager leurs profits.

En cette rentrée, les conditions de travail se dégradent partout, les personnels sont déjà à bout :

 3 protocoles inapplicables en 5 jours !

 absences non remplacées avec injonction de ne pas brasser les élèves (comment fait-on dans le premier degré lorsque des élèves se présentent malgré tout à l’école ?)

 gestion des départs ou des retours des enfants avec vérification des attestations

 gestion des absences multiples des élèves pour le suivi des apprentissages
AED et AESH en première ligne

Le mépris, ça suffit !

Nous méritons mieux que des annonces tardives (dans un journal en accès privé) de protocole, inapplicable et dangereux. Nous méritons de pouvoir enseigner dans des conditions dignes et sereines. La continuité des services publics ne doit pas être un vain mot : il faut des remplaçant·es en nombre.

L’heure est à la mobilisation !

Dès cette première semaine, des établissements se sont mobilisés, par la grève et le droit de retrait, pour obtenir des conditions protectrices et des moyens supplémentaires. La deuxième semaine peut être l’occasion de franchir un cran dans le rapport de force. Il est temps d’arracher satisfaction sur nos revendications ! Le ministère doit garantir à toutes et tous des conditions sanitaires protectrices et des conditions de travail permettant de travailler correctement.

SUD éducation renouvelle ses revendications, largement portées par les personnels :

 des recrutements immédiats pour assurer les remplacements (par le biais de l’admission des listes complémentaires, l’admission des admissibles aux concours internes, la titularisation en tant que fonctionnaire des contractuel·les et l’ouverture de concours exceptionnels)

 à plus long terme, des créations de postes massives pour baisser les effectifs et faire face de manière durable à la crise

 des capteurs de CO2 et des purificateurs d’air sur dotation d’État

 renoncer aux allègements successifs du protocole mis en œuvre depuis fin novembre

Toutes et tous en grève le 13 janvier

Article sur le site web Sud Éducation 63