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Loi Climat : La Marche d’Après !

Le communiqué de Solidaires


Une loi pour sauver le climat, pas le capitalisme !

A l’issue des débats à l’Assemblée nationale, le projet de loi « Climat et Résilience », déjà largement en deçà des 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat, préserve les grands équilibres du monde d’avant. Celui-là même qui accroît depuis des années inégalités et précarités, qui est responsable des dérèglements climatiques et de la venue de la crise sanitaire que nous subissons à l’échelle planétaire. En l’état, ce projet de loi qui fait l’impasse sur les mesures sociales nécessaires n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique.

Il est clair qu’une transformation radicale de nos modes de production et de consommation est incontournable pour répondre aux exigences et aux urgences sociales et écologiques.

Dès lors, la coordination des luttes sociales et des luttes écologiques à même d’avancer dans ce sens devient un enjeu primordial pour le mouvement syndical.

Pour toutes ces raisons, l’Union syndicale Solidaires soutient et appelle à rejoindre les marches pour le climat le 9 mai partout sur le territoire et exige :

• Une réforme fiscale tournée vers l’intérêt général ayant pour objectif le financement de la transformation sociale et écologique notamment par la conditionnalité sociale et écologique des aides publiques versées aux entreprises.

• Des mesures générales dans les secteurs polluants d’accompagnement à la reconversion des travailleurs.euses et le maintien de leurs droits.

• L’égalité des droits pour toutes et tous au travail, aucun·e travailleur·euse n’est illégal·e.

• Une baisse du temps de travail à 32 h sans perte de salaire ni flexibilité qui participe à la résorption du chômage et à libérer du temps pour le vivre ensemble et la participation à l’organisation collective de la transformation de la société.

• Une nouvelle organisation des services publics en particulier dans la santé et l’éducation, basée sur la proximité qui leur permet de remplir leurs missions aux services de la population avec comme priorité les territoires ruraux et les quartiers populaires.

• Une politique publique d’aménagement du territoire axée sur le développement d’emplois locaux non délocalisables, en particulier dans les secteurs du commerce de proximité, du tissu industriel local et de l’agriculture paysanne.

• Le renforcement et le développement de transports collectifs urbains, périurbains et ruraux qui privilégient le ferroviaire.

Pour la justice sociale et l’urgence climatique, le dimanche 9 mai, retrouvons-nous massivement et déterminé·es dans la rue !

La manif sur Paris


L’appel unitaire


Pendant qu’ils avancent à reculons, nous marchons partout en France !

Alors que les débats sur la loi Climat et Résilience viennent de prendre fin à l’Assemblée nationale, nous constatons que le texte, déjà initialement bien en deçà de ce qu’il faudrait pour atteindre les objectifs de réductions des émissions de gaz à effet-de-serre que la France s’est fixés, a encore été raboté par les députés. Malgré l’ambition affichée de « grand texte du quinquennat » et après à peine deux semaines de débats dans l’Hémicycle, cette loi ne sera de toute évidence pas à la hauteur de l’amorce du plan de changement systémique fourni par les 150 de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), et encore moins à la hauteur de l’urgence climatique. Le gouvernement avait pourtant l’opportunité de marquer un véritable tournant dans sa politique pour que la France traduise enfin en mesures concrètes son engagement pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Force est de reconnaître que le travail de sape des lobbies a porté ses fruits.

Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits « verts ».

Cette loi devient le symbole du crash de la politique climatique d’Emmanuel Macron.

En l’état actuel, la loi Climat et Résilience ne permettra pas de nous assurer un avenir juste et soutenable. Le gouvernement d’Emmanuel Macron continue à mener une politique à des années lumières des enjeux climatiques et de la volonté démocratique. Pourtant, l’urgence n’a jamais été aussi criante dans un monde ravagé par la Covid-19 et sous la menace du dérèglement climatique dont l’intensité s’accroît un peu plus chaque jour à mesure que le gouvernement garde le silence.

Nous n’avons plus le temps d’attendre du Président de la République qu’il mette en adéquation ses actes avec ses paroles, comme si le dérèglement du climat n’avait pas d’impact sur le vivant ou sur le risque d’augmentation de la fréquence des pandémies. Les mesures proposées par les 150 de la CCC auraient permis que la lutte contre le dérèglement climatique soit socialement juste, sans que personne ne soit mis de côté.

Alors le dimanche 9 mai, nous nous retrouverons une nouvelle fois dans la rue partout en France. Nous marcherons pour clamer le désaveu généralisé de cette loi Climat et Résilience et la trahison de la promesse faite par Emmanuel Macron au processus démocratique de la CCC. Nous marcherons pour dénoncer le pouvoir laissé aux lobbies qui condamnent nos vies en toute impunité.

Nous exigeons, dès maintenant, la reconversion des emplois dans tous les secteurs polluants, l’accès aux soins, à un logement décent, à de la nourriture saine, de l’eau potable et de l’air pur pour toutes et tous, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles. Des mesures pour modifier nos moyens de production et de consommation doivent être prises en tenant compte que ce n’est possible qu’en réduisant les inégalités pour construire une société plus juste. Nous sommes profondément convaincus que la justice climatique va de pair avec la justice sociale.

Le dimanche 9 mai, nous marcherons car nous n’avons plus le choix face à ce gouvernement qui demeure éternellement sourd. Nous marcherons, ensemble, dans la joie et avec détermination. Car, si Emmanuel Macron avance à rebours de l’Histoire, nous sommes déjà en train de construire l’après.

L’appel du collectif « Plus Jamais ça » aux marches climat du 9 mai




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