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Chronologie des faits et méfaits de l’extrême-droite à Strasbourg

Connaître les faits et méfaits de l’extrême-droite c’est prendre conscience de l’ampleur de la menace qu’elle représente. La violence, qu’elle soit physique, verbale et/ou symbolique fait partie intégrante de son projet politique. Depuis 4 ans, le nombre de ces actes n’a cessé d’augmenter à Strasbourg et ses environs. 

En mai 2017, Marine Le Pen, la candidate du Front national (futur RN) a accédé au deuxième tour de l’élection présidentielle. Cette accession au second tour a été largement annoncée, accompagnée médiatiquement et instrumentalisée comme repoussoir par Emmanuel Macron, le candidat LREM, qui s’est finalement imposé. L’élection présidentielle 2017 marque incontestablement le retour de l’extrême-droite activiste à Strasbourg avec l’attaque au mortier d’une manifestation « Ni Macron, Ni Le Pen » le 7 mai, jour du deuxième tour, revendiquée par le GUD Alsace. Elle se prolongera par l’ouverture par le Bastion social d’un local associatif à Strasbourg (décembre 2017 à décembre 2018) entrainant plusieurs agressions racistes et contre des militants. Cette série d’agressions violentes se soldera par la dissolution du mouvement qui se réclame du nationalisme révolutionnaire (mais pas de ses associations locales). Cette dissolution a permis depuis à d’autres groupes jusqu’alors en retrait d’occuper un espace politique laissé vacant : Action française, Cocarde étudiante, Strasbourg Offender. 

Cette extrême-droite activiste ne bénéficie pas localement de relais institutionnel qui favoriserait son implantation (aucun.es élu.es RN ou Patriotes à la ville de Strasbourg, à peine 8 élus.es RN à la région Grand Est, aucun au Département, quelques élu.es dans les communes de Mulhouse, Haguenau, Kembs et Barr). Néanmoins, si les violences politiques d’extrême-droite se multiplient c’est en raison d’un manque d’action et de permissivité de la part des pouvoirs publics locaux (police, justice) et indéniablement du tournant autoritaire et islamophobe pris par l’Etat qui alimente et banalise le discours de l’extrême-droite « en même temps » qu’il l’érige comme un repoussoir.

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Article publié le 2 novembre 2021