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Agir contre le climat de haines et de violences fascistes


Il ne se passe plus un jour sans que se produisent de nouvelles menaces ou de nouvelles agressions perpétrées par l’extrême droite contre des locaux syndicaux et associatifs, des librairies, des lieux culturels, des mosquées, des militant.es, des universitaires, des journalistes, des migrant-es… Il y a 5 jours, lors du meeting de Villepinte de l’un des trop nombreux candidats d’extrême droite aux élections présidentielles, plusieurs militant-es de SOS Racisme ont été violemment agressé-es par des nervis fascistes, dont certains étaient issus d’organisations d’extrême droite récemment dissoutes. De leur côté, des journalistes de Quotidien et de Médiapart ont été pris-es à partie et molesté-es, sous les huées du public. A l’extérieur, pendant ce temps là, les forces de police nassaient, brutalisaient et interpellaient les manifestant-es venu-es dénoncer cette provocation raciste en pleine Seine-saint-Denis et des journalistes ont été entravé-es dans l’exercice de leur mission d’informer. Ces agressions vont venir rejoindre celles que le site Rapports de force a déjà recensées et cartographiées.

Le procès en appel en mai-juin 2021 des assassins de notre camarade Clément Méric est venu nous rappeler que l’extrême droite tue. ​​L’Union syndicale Solidaires exprime sa solidarité avec toutes les victimes de menaces et de violences fascistes. 

Le climat politique est lourd de menaces, car l’extrême droite et une bonne partie de la droite se déchaînent dans les meetings, les médias et les réseaux sociaux. Les vannes de leurs discours haineux, racistes et complotistes sont largement ouvertes.

Face aux offensives idéologiques mortifères de l’extrême droite, les digues cèdent une à une. Sa rhétorique haineuse pollue les médias et les réseaux sociaux. Le fait que ses fantasmes racistes, masculinistes, homophobes…, se propagent librement avec la complaisance des magnats des médias n’est pas sans conséquence dans la vie réelle. Cette libération de la haine vient s’incarner dans les violences commises par des sbires d’extrême droite qui se sentent maintenant légitimés par des candidat-es à la présidence de la République qui partagent et diffusent leurs détestations de toutes celles et ceux qui leur sont différent-es.

Car c’est bien au nom du pseudo « grand remplacement » et du suprémacisme blanc qu’ont été commis plusieurs attentats meurtriers : attentats d’Oslo et d’Utøya en 2011 en Norvège, attentats islamophobes de Christchurch en Nouvelle Zélande en 2019, attentats racistes de Hesse en 2020 en Allemagne..

Ces dernières semaines, plusieurs projets d’attentats d’extrême droite en France ont été déjoués avant que leurs initiateurs ne passent à l’acte. Ce ne fut malheureusement pas le cas à la mosquée de Bayonne en octobre 2019. De fait le risque existe et prend de l’ampleur. Médiapart, après avoir enquêté sur les filières néonazies dans l’armée, enquête actualisée ces derniers jours, rien n’ayant été réglé, évoquait fin novembre cette menace terroriste d’extrême droite en France avec neuf enquêtes judiciaires en cours « sous une qualification « terrorisme » et 53 militants mis en examen ». Le mercredi 8 décembre a été annoncée la découverte à Niort d’un « musée privé à la gloire du IIIe Reich », avec de nombreuses armes et engins explosifs, appartenant à un ancien militaire retraité.

Le silence du gouvernement est assourdissant et sa responsabilité est indéniable.

Pire, plusieurs ministres préfèrent stigmatiser les soit-disant « islamo-gauchistes » (tout en continuant de vendre des armes à l’Arabie Saoudite), le soit-disant « wokisme », reprenant ainsi le lexique forgé par des idéologues d’extrême droite.

Les équipes militantes de Solidaires combattent concrètement au quotidien le fascisme et le racisme dans les luttes, que ce soit dans les entreprises, dans les administrations et dans la rue.



Face à l’extrême droite, ses discours de haine, ses violences, face aux politiques sécuritaires et autoritaires, face au racisme systémique, l’Union syndicale Solidaires travaille, avec d’autres forces syndicales, associatives, politiques, à construire et renforcer les mobilisations unitaires antifascistes et antiracistes.

Ainsi le 18 décembre, l’union syndicale Solidaires appellera aux manifestations unitaires qui auront lieu partout en France, dans un cadre unitaire de la campagne « Antiracisme et solidarité ».