Communiqué de presse
La plus élémentaire des libertés que se doit de garantir toute démocratie digne de ce nom est bien celle de pouvoir manifester. Or hier à Toulouse, les deux manifestations prévues, dont une au moins déclarée en bonne et due forme en préfecture, n’ont pu se dérouler normalement, tout simplement !
Dès 12h30, une première attaque massive et violente des forces de l’ordre a ainsi interdit tout début de formation de cortège des Gilets Jaunes, qui avaient choisi Toulouse comme point de ralliement national. Et moins d’une heure plus tard, c’est la manifestation appelée par plusieurs organisations nationales (LDH, FSU, CGT, Solidaires…) qui a de la même façon été tuée dans l’oeuf, alors même que ce second cortège avait pour mot d’ordre la défense de la liberté de manifester [1] …
Dans les deux cas pourtant, aucun début d’acte de violence ou de dégradation n’avait pu donner prétexte à une telle répression, jamais encore vue de mémoire de Toulousain, dans leur ville.
Le SNJ, première organisation de la profession, s’insurge contre cette atteinte au droit élémentaire de manifester, une atteinte aussi grave qu’insupportable de la part d’un pouvoir qui visiblement a décidé de répondre uniquement par la brutalité aux citoyens qui l’interpellent. Car cette atteinte à la liberté de manifester n’est rien d’autre qu’une interdiction de s’exprimer ! Or sans liberté d’expression, pas de liberté de la presse. Le SNJ appelle tous les responsables et représentants de l’État à un retour immédiat à l’état de droit.