Aujourd’hui les lycéen⋅nes sont appelé⋅es à formuler leurs vœux sur Parcoursup.
Cette plateforme organise la concurrence entre élèves, établissements du secondaires et du supérieur. Cette concurrence prend la forme d’un véritable tri social entre élèves. Les algorithmes des établissements de l’enseignement supérieur favorisent en effet les élèves issu⋅es des lycées prestigieux de centre-ville, au détriment des élèves scolarisé⋅es dans les quartiers populaires et les périphéries urbaines. En plus du critère géographique, les lycées peuvent faire apparaître leurs “choix pédagogiques”, introduisant un biais supplémentaire dans un processus de sélection qui n’en manque déjà pas. C’est ainsi que les lycées privés ont pu l’an passé afficher qu’ils avaient privilégié leur image de marque en maintenant un enseignement en classe entière au détriment des établissements du secteur public qui avaient instauré les demi-jauges en raison de l’urgence sanitaire.
Depuis deux ans, la scolarité des élèves a été particulièrement perturbée en raison de la crise sanitaire. Les élèves actuellement en classe de terminale n’ont connu que quelques mois de scolarité en régime normal. Ils et elles ont subi les confinements, un enseignement à distance dégradé notamment en raison de l’incurie ministérielle, les absences répétées en raison de la circulation du virus en milieu scolaire.
Les élèves, en particulier issu⋅es des classes populaires, seront conduit⋅es à se censurer. Les filles sont de nouveau particulièrement désavantagé⋅es : la réforme du baccalauréat et l’instauration des enseignements de spécialité ont produit un renforcement des disparités genrées dans l’accès aux spécialités mathématiques, physique-chimie et SVT.
Les ministres Blanquer et Vidal poursuivent pourtant la mise en œuvre de Parcoursup. Cette décision, alors que les élèves ont traversé une des pires périodes pour le système éducatif, relève du cynisme.
SUD éducation rappelle sa revendication immédiate de la suppression sans délai des mentions du lycée d’origine ainsi que des activités extra-scolaires des élèves.
Pour SUD éducation, Parcoursup doit disparaître, et les places nécessaires doivent être créées dans les universités pour permettre d’accueillir tou⋅tes les futur⋅es étudiant⋅es dans une formation de qualité de leur choix, au moins à hauteur des 91000 bâcheliers et bâchelières supplémentaires diplômé⋅es en 2021.