Le premier ministre est intervenu ce soir au journal télévisé au sujet de l’évolution du protocole sanitaire dans les écoles. La mobilisation oblige le gouvernement à prendre la parole publiquement au sujet de la situation sanitaire et des revendications sanitaires. Il n’est pas venu répondre aux revendications légitimes des personnels mais simplifier les démarches éventuellement chronophages des parents.
Les annonces du premier ministre se sont limitées à trois modifications en cours au protocole sanitaire actuel. D’une part, les élèves ne seront pas envoyés chez eux dès qu’un cas positif sera détecté, mais seulement une fois la journée de classe terminée. D’autre part, les trois tests à effectuer pourront être trois autotests, pourtant moins fiables et pas nécessairement disponibles, il n’y aura plus de test à effectuer obligatoirement en pharmacie ou en centre de dépistage. Enfin, les parents devront faire une attestation unique pour les trois tests, contre une attestation par test actuellement.
C’est une provocation et une démonstration de cynisme. Le gouvernement va toujours plus loin dans la fuite en avant, levant toujours davantage les freins à la circulation du virus. Il ne répond pas aux revendications portées par les personnels : des campagnes de tests préventifs, un renforcement du protocole, des recrutements d’enseignant·es titulaires pour effectuer les remplacements, des dotations en masques chirurgicaux et FFP2, l’acquisition de capteurs de CO2 et de purificateurs d’air, et enfin un collectif budgétaire pour créer des postes en nombre suffisant pour faire face de manière durable à la crise.
La colère des personnels, avivée à chaque intervention médiatique et à chaque allégement du protocole, est telle que la mobilisation du jeudi 13 devrait être impressionnante. Il s’agit dorénavant de la durcir et de la faire durer dans le temps pour faire plier ce gouvernement qui ne veut rien entendre. Pour cela, les personnels doivent d’ores et déjà prévoir, sur l’ensemble du territoire, des Assemblées générales pour voter des perspectives et la reconduction de la grève.
SUD éducation va faire la proposition à l’intersyndicale de se réunir dès le jeudi soir pour décider immédiatement des suites à donner à cette mobilisation historique.