L’Union Syndicale Solidaires 31 dénonce la décision de la Préfecture de la Haute Garonne de supprimer son financement à la Case de Santé.
Nous espérons que la préfecture va vite revenir sur sa décision et qu’une solution sera trouvée rapidement et durablement afin que La Case de Santé puisse continuer de fonctionner et de se développer.
Nous tenons à manifester notre soutien envers cette structure qui est essentielle dans une ville telle que Toulouse et dont le modèle devrait s’étendre plutôt que disparaître.
Dans le contexte social actuel où la précarité et la pauvreté gagnent du terrain, la Case de Santé est l’un des rares organismes gratuits à accueillir, orienter, soigner les personnes les plus vulnérables, étrangères, celles pour qui le circuit médical classique est difficile, celles qui vivent dans la rue, ou encore celles qui n’ont pas de papiers.
Avec sa politique de santé primaire privilégiant la prévention au curatif, elle permet une prise en charge précoce de pathologies complexes dont les personnes migrantes en situation de grande précarité sont les premières victimes.
C’est un lieu interculturel et bienveillant avec une prise en charge pluridisciplinaire de la santé qui est devenue indispensable dans le paysage médical toulousain en étant un interlocuteur pour nombre de partenaires sociaux, de professionnel-le-s de la santé, de praticien-ne-s hospitilier-e-s, d’association, d’usager-e-s et qui répond aux enjeux prioritaires de Santé Publique.
Il ne nous est pas entendable , qu’à l’heure actuelle où la Préfecture a la charge de mettre en œuvre le plan Pauvreté annoncé par le gouvernement, et ou de grandes entreprises aux bénéfices exponentiels bénéficient de crédits d’impôt ou de subventions de l’Etat, que la Case de Santé se retrouve en difficulté financière mettant en péril sa survit et celles des plus de 3000 personnes qui la fréquente
Nous soutenons donc la Case de Santé dans ses démarches et ses actions afin qu’elle puisse survivre. Nous dénonçons l’attitude irresponsable de la Préfecture de la Haute Garonne mettant en péril la vie d’autrui. Nous exigeons que les pouvoirs publics prennent leur responsabilité pour que vive la Case de Santé.