Samedi 13 avril à Toulouse,
Une manifestation sous un régime autoritaire ?
Le 15 avril 2019,
Hier, des milliers de personnes souhaitaient manifester contre les politiques gouvernementales dans un acte « gilets jaunes » qui promettait d’avoir une ampleur nationale.
Jamais, la préfecture et les services de police n’ont laissé les manifestant-es s’exprimer. La police a utilisé tout son arsenal pour empêcher la manifestation d’exister. De nombreuses personnes n’ont même pas pu la rallier (contrôlées et arrêtées aux entrées autoroutes de Toulouse, gazées dans le métro en arrivant ou juste en sortant). La police n’a pas hésité à tirer ses lacrymogènes (quand ce n’était pas du flashball) au hasard sur des personnes de tout âge (manifestante ou non) y compris sur des enfants victimes de malaise grave (du côté de la halle aux grains).
La journée s’est même ponctuée par de nouvelles violences dans un bar à Arnaud Bernard où un camion de police s’est arrêté lors de son retour au commissariat et a attaqué les personnes assises en terrasse du bar (coups de matraque et lacrymogènes)
Nous tenons à souligner la solidarité qui s’est exprimée au sein de la manifestation, le travail des médics, c’est grâce à cela que de nombreuses personnes ont pu être sauvées.
Ces violences policières sont inacceptables. Elles sont le reflet d’un gouvernement de plus en plus autoritaire qui bafoue la démocratie et qui supprime une liberté fondatrice de la République, celle de manifester. La responsabilité de ces actes intolérables revient au préfet de la Haute-Garonne qui a dirigé les opérations et qui a choisi délibérément la violence contre des citoyen-nes qui souhaitaient exprimer leur opinion. La manifestation déclarée en préfecture (FSU-CGT-LDH) a subi le même sort et n’a pu défiler comme notre cortège Solidaires.
Nous continuerons à manifester les samedis, ou tout autre jour de la semaine, car la répression ne nous fera pas taire.
Nous dénonçons toujours autant la loi « anti-manifestation » et en exigeons l’abrogation.
Nous exigeons des actes en terme de responsabilité : la démission du préfet et la démission du premier ministre.
Nous soutenons le mouvement social car nous en faisons partie et sommes solidaires car aux côtés des manifestant-es qui voient s’abattre sur elles-eux une répression inégalée jusqu’à ce jour.