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Nouvelles du jeudi 9 novembre

Quand la lutte paye ! Chronique d’une victoire malgré tous les mots.

« Un prof devant chaque classe », une hiérarchie qui n’a pas de face !

Cette annonce en grande pompe occulte la pénurie organisée de titulaires par la hiérarchie car pour cette dernière, il s’agit en réalité de mettre des contractuel.les devant chaque classe vacante.

La rentrée est arrivée, et il n’y avait pas un.e prof devant chaque classe, mais peu importe, la com’ était faite, tout le monde s’en est contenté !

Depuis, une deuxième vague de recrutement de contractuel.les a eu lieu pendant les vacances et le rectorat les envoie au pied levé sur le terrain afin de récupérer des titulaires brigades qui étaient sur des remplacements longs afin de les redéployer (mot de manager placé, + 50 points) sur des remplacements courts et sur des classes « plus difficiles ».

D’un seul coup, le rectorat se préoccupe du sort des contractuel.les, comme c’est chou !

Pourtant ils oublient de les former, ils oublient de les payer en temps et heure souvent, ils ne leur payent pas les ISSR.

C’est alors, que dans de nombreuses écoles, des enseignant.es déjà en poste depuis des semaines, qui avait engagé des projets avec les élèves, avec les équipes, mis en place tout ce qu’il faut pour créer des dynamiques de classe propices à voir grandir tranquillement chacun.e, devaient au pied levé abandonner tout ça.

Pour le rectorat et son ministère, n’importe qui, n’importe quand, peut prendre en charge un groupe d’enfant dans un collectif d’école, sans aucune autre précaution, du jour au lendemain. C’est ça l’école à la sauce néolibérale.

A l’école Calas-Dupont, la joie d’une courte lutte victorieuse.

Lundi 6 novembre, une collègue brigade en poste depuis l’année dernière sur notre école se voit remplacée par une contractuelle qui vient de débarquer le matin même.

Personne n’en avait été informé avant, et la collègue remplacée ne sera contactée par l’IEN que le mercredi !

L’IEN, au téléphone avec la directrice à 8h18, deux minutes avant que les élèves soient accueilli.es, comprend la difficulté de la situation, la regrette, fait mine d’être de notre coté, mais précise qu’il ne peut rien faire, que ça se joue ailleurs.

Face aux premiers éléments de difficulté qui lui sont exposés, dans la précipitation et sous la pression, il nous renvoie que, si nous n’avions pas de classes multi-niveaux, ça serait quand même plus facile pour une collègue contractuelle qui arrive de prendre au main la classe : à nous d’assumer nos choix pédagogiques jusqu’au bout !

Il faudrait donc, d’après l’IEN et face à la pénurie organisée par le ministère, se retenir de faire des projets et des pédagogies engageantes, parce que nous savons par avance que la gestion catastrophique des remplaçant.es et des contractuel.les va nous mettre, à un moment ou à un autre, en difficulté !

Seule concession de la hiérarchie, la collège pourra rester deux jours supplémentaire afin de faire un tuilage.

A nous d’assurer la formation, évidement !

Face à cette situation, l’équipe rédige le courrier ICI et l’adresse au DASEN dès le lundi soir annonçant « Nous vous informons de notre intention d’arrêter le travail dès jeudi si notre collègue était effectivement déplacée d’école. »

N’ayant toujours aucun retour, personne n’étant venu nous rencontrer, pas de coup de fil, pas de mail, nous amorçons la mise à exécution de notre menace de grève en annonçant la fermeture de l’école à partir du jeudi.

Mercredi matin, avec le soutien des parents et l’appui syndical, le DASEN a plié !

Notre collègue restera sur son poste et la contractuelle est envoyée dans une autre école. »

A votre bon coeur m’sieur dame !

L’IEN a enfin daigné nous appeler ce matin-là pour nous préciser que cette décision n’a rien à voir avec notre mobilisation. Evidemment, c’est leur bon cœur et leur bienveillance, dont ils font preuve depuis le début qui a dû jouer. Evidemment, c’est leur grande reconnaissance envers notre travail, tant respecté, tant mis en valeur par leur action qui a dû jouer.

 

Questionnaire « exigence des savoirs », on répond  exigence de moyens  !

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Université du Mirail

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Travailleur.euses Intermittent.es et précaires en lutte-Jeudi 9 novembre journée d’action nationale !

Actuellement se déroulent les négociations de l’assurance chômage au niveau interprofessionnel qui doivent se conclure le 10 novembre 23.

Le gouvernement ayant depuis 2019 repris la main sur l’assurance chômage exige un plan d’économies de 4 milliards d’€/an sur 3 ans à réaliser sur les fonds de l’UNEDIC. Et tout indique que ce sont les travailleur.euses précaires et les sans emplois qui, une nouvelle fois, en feront les frais.

Parallèlement, la négociation professionnelle entre les organisations patronales et de salarié.es de notre secteur (culture) a débouché sur un accord favorable pour nos professions, mais celui-ci doit être examiné d’ici le 10 novembre par les partenaires sociaux au niveau interprofessionnel. Le MEDEF a d’ores et déjà annoncé la couleur, il réclame 15% d’économie sur notre régime spécifique d’assurance chômage (annexes 8 et 10) et donc 15% de baisse des droits des artistes et technicien.nes.

De plus, le démantèlement de Pôle emploi via la création au 1er janvier 2024 de France Travail conduira au renforcement des contrôles et des radiations, à l’obligation d’accepter un emploi quelque soient les conditions, y compris gratuitement, aux 15H d’activités / semaine auxquelles pourront être assignés tous les demandeurs d’emploi.

Aujourd’hui seulement 36% des inscrit.es à Pôle emploi sont indemnisé.es, 1 intermittent.e sur 2 n’a pas accès à l’intermittence.

Parce que les sans emplois et les travailleur/euse précaires ne sont pas responsables du chômage de masse, nous n’accepterons aucun recul de nos droits.

Nous exigeons l’indemnisation de toutes et de tous, au minimum SMIC.

A Toulouse comme ailleurs.

A l’appel de l’Assemblée générale des Intermittent.es et précaires avec les organisation CGT spectacle, Coordination des Intermittent.es et Précaires, SAM-MIP-CGT, SUD Culture 31 et SYNAVI Occitanie, nous avons occupé à Toulouse, le 18 octobre à une centaine la Direction des Affaires Culturelles (DRAC), le 27 octobre bloqué à 300 durant 2H l’avenue devant le MEDEF

Aujourd’hui nous appelons à poursuivre la lutte au niveau interprofessionnel.

Rendez-vous était également donné ce mardi 7 novembre à partir de 9H30 jusqu’à 12H au Pôle Emploi Jolimont de Toulouse pour une nouvelle action qui avait pour objectif d’annoncer la journée nationale de lutte sur l’assurance chômage du jeudi 9 novembre.

Jeudi 9 Novembre, journée nationale de lutte sur l’assurance chomage

 

Pour une paix juste et durable, Solidaires défend le respect du droit international pour la Palestine

 

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