Tou.tes en grève à partir du 29 septembre
Que ce soit sur les salaires (la plupart des appels concernent les salaires), sur les conditions de travail ou pour préparer la stratégie de lutte contre le deuxième volet de l’assurance chômage et la réforme des retraites, il y a de nombreuses raisons de se mettre en grève ! Retrouvons-nous en AG à la Bourse du Travail à 10h30 et dans la rue à 14h Place Arnaud Bernard.
Semaine de soutien aux AESH : 1er au 7 Octobre
La police, hors de nos établissements !
La semaine dernière, au collège Saint-Simon, des policiers en uniforme ont débarqué dans l’établissement pour interpeler un élève, l’emmener au commissariat et l’y retenir plusieurs heures sans prévenir sa famille. Qu’est-ce qui a mené à cette interpellation ? L’élève en question avait blessé superficiellement une autre élève de sa classe. On assiste à la judiciarisation de l’acte d’un enfant alors que l’incident aurait tout à fait pu être réglé en interne avec une réponse éducative. En aucun cas, la répression policière de ce genre de situation ne peut être bénéfique pour le climat dans l’établissement.
Cette ingérence policière dans ce qui relève de la vie scolaire du collège, sans concertation avec ses personnels, est inadmissible. Il est tout à fait inacceptable qu’un élève soit interpelé dans l’établissement, alors que rien ne l’exigeait et qu’il n’y avait aucun danger imminent. Les enseignant.es sont tout à fait capables de gérer ce genre d’incident en interne, sans qu’il soit judiciarisé. Cela va à l’encontre des politiques éducatives que les collègues essaient de mener, au fil d’une rentrée épuisante.
Nous demandons qu’à l’avenir ce genre de situations ne se reproduise plus. Plus que de police, c’est de personnel de vie scolaire et d’AESH dont nous avons besoin. Les moyens à mettre en place sont éducatifs, pas répressifs.
Voici la lettre qui a été écrite par les enseignant.es du collège Saint-Simon : courrier
L’éducation nationale manque de profs mais empêche les profs d’aller travailler (partie 1)
« Maltraitance institutionnelle » quand tu nous tiens :
Contractuelle, lauréate du concours, radiée par le ministère, réintégrée… et à nouveau contractuelle !
Sur fond de rentrée avec des milliers de postes non pourvus et de job dating « en veux-tu ? En voilà ! », c’est l’histoire kafkaïenne d’une collègue contractuelle depuis plus de 5 ans dans l’enseignement. Lauréate au concours en juin 2022, elle reçoit début juillet, dans l’ordre : l’arrêté de réussite au concours avec son relevé de notes, son affectation dans l’académie de Toulouse, celle au lycée de Cazères comme stagiaire… Tout va bien ! Mais, au moment où les services administratifs ferment, fin juillet, un courrier du ministère l’informe qu’elle est radiée des lauréat.es au concours car elle n’a pas validé son master 2.
Questions : pourquoi le ministère n’a pas fait les vérifications nécessaires au moment de l’inscription au concours ?
Pourquoi le ministère ne prend pas en compte le fait que les règles d’inscription ont changé l’an dernier, imposant la validation d’un master 2 et non plus seulement celle d’un master 1 ?
Pourquoi le rectorat, qui a validé l’affectation de notre collègue dans l’académie, puis au lycée de Cazères, la laisse faire sa rentrée au lycée dans lequel elle signe son PV d’installation, pour quelques jours après, lui signifier par téléphone qu’elle ne doit plus aller au lycée ?
Pourquoi le rectorat, toujours par téléphone (pas de trace écrite donc) lui laisse un message audio lui intimant l’ordre de renoncer à son statut de stagiaire en signant un contrat précaire qui efface ainsi sa réussite au concours et la ramène à la case départ : contractuelle. Qui plus est avec un contrat de 9h seulement, donc avec un salaire de misère… Elle a refusé de signer et elle a eu raison !
Les équipes des lycées où elle a travaillé l’an dernier à Toulouse et à Cazères cette année se sont mobilisées pour la soutenir face à une administration défaillante et sourde à tous ses courriers de recours.
Au lycée de Cazères, une action médiatique a été organisée pour demander son maintien sur le poste et la levée de sa radiation.
Mobilisation, médiatisation… le fait est que suite à ces actions, les évènements se sont précipités. Convoquée au rectorat soucieux « d’apaiser les tensions », elle s’y est rendue accompagnée d’un représentant syndical.
A peine sortie, elle reçoit un mail du ministère qui sort enfin de son silence (enfin !!) l’informant de l’annulation de sa radiation de la liste des lauréat.es du concours. Elle garde donc le bénéfice du concours… et elle ne l’a pas volé ! Son année de stage est reportée d’un an, le temps de valider sa VAE ou un master 2.
Il reste quand même quelques problèmes non négligeables : elle travaille depuis la rentrée de septembre comme stagiaire. Comment va-t-elle être payée à la fin du mois ? Comme stagiaire ? Comme contractuelle avec un contrat de 9h seulement ? La validation du master 2 aura pourtant un coût pour elle…
Un soutien financier s’organise dans son ancien lycée.
La solidarité ? Une arme face à la maltraitance institutionnelle !
L’éducation nationale manque de profs mais empêche les profs d’aller travailler (partie 2)
On en parlait la dernière fois, notre camarade Kai Terada de SUD Educ 92 s’est vu adresser une suspension de 4 mois sans aucun motif valable. Son dossier administratif ne comprenant pas d’onglet disciplinaire. Le motif avancé par l’administration est l’apaisement du climat dans l’établissement. Bon en vrai, on sait ce que ça veut dire : répression syndicale. D’ailleurs, ça na pas eu l’air d’apaiser grand chose au vu de la mobilisation en soutien à Kai Terada !
Voici la tribune de soutien publiée en fin de semaine dernière sur mediapart.
Manifestation pour l’IVG et les droits reproductifs
L’IVG est attaqué dans de nombreux pays par le système patriarcal. En France, également, une campagne haineuse provenant de la droite a ciblé le planning familial après leur publication d’une affiche montrant un homme enceint. Nous devons réaffirmer que l’avortement, tout comme avoir des enfants, reste un choix !
Manifestation à 18h, départ Charles de Gaulle mercredi 28 septembre !
L’interruption volontaire de grossesse : un droit fondamental
Soutien à Pinar Selek
Pinar Selek est une chercheuse et militante turque. Son opposition au régime de Erdogan lui a coûté un harcèlement de la part des autorités turques. Elle vient d’être condamnée par contumace à une peine de prison à perpétuité. Une campagne internationale de soutien est en cours. A Toulouse, une soirée de solidarité au café les Folles Saisons est organisée le 8 octobre à 18h30.
Soutien aux mineurs d’AutonoMIE
Voici un communiqué de AutonoMIE du 21 septembre :
Après 26 jours, le campement des mineurs isolés étrangers des allées Jules Guesde n’est plus.
Le Mardi 20 septembre, hier, à grand renfort de barnum, de personnel, de bus, de journalistes, la Préfecture a procédé au recensement et au relogement, dans la foulée, des jeunes du collectif AutonoMIE.
Des chambres dans des hôtels (malgré la promesse aux jeunes de ne pas proposer les hôtels) et des centres d’hébergement, un peu partout dans Toulouse et aux alentours (Saint-Lys, Roques). Le but : dégager les allées Jules Guesde, vite fait, bien fait. Allez hop hop hop, la misère, ailleurs !
On ne va pas vous mentir, c’était une journée compliquée, tout comme les 26 jours depuis l’expulsion. Mais chez AutonoMIE, on est toujours ensemble : on est une famille. Pour les jeunes éparpillés partout, c’était et ça reste un peu la panique : où sont les copains ? Est-ce-que les adultes vont continuer à nous accompagner ? Où va-t-on pouvoir faire les cours de soutien scolaire avec TEC31 ? Comment aller voir les avocat·es ? Où aller se soigner ? Au fil de la journée, on nous remontait de nouvelles problématiques : pas de chauffage dans certaines chambres, pas de nourriture pour d’autres … D’autres arrivaient au campement fraichement nettoyé, ayant loupé la venue de la Préfecture : il a fallu trouver nous-même des hébergements.
Ces dernières semaines, on a subi, jeunes et militant·es, les campagnes de communication des institutions, relayées un peu partout dans la presse. Chacune avec ses spécificités. Monsieur Méric, digne héritier de Kafka, s’est employé à déplorer la situation au nom du Conseil Départemental. Il est pourtant le premier responsable de celle-ci, puisque c’est le Conseil Départemental qui met ces jeunes à la rue. Il a profité du campement et des jeunes, pour faire sa communication sur sa pseudo politique sociale, ce n’est pas la honte qui l’étouffe ! La Préfecture, elle, en a profité pour faire son petit coup de pub, à grand renfort de posts Facebook ineptes, comme si elle parlait d’une quelconque journée à thème. Et que dire de M. Moudenc, qui dépasse ses propres records en termes de mensonges et de mauvaise foi ! Sa campagne de commu nication est allée jusqu’à l’écriture d’un courrier à tout le voisinage des allées Jules Guesde : courrier bien infame (et diffamant), que beaucoup de voisin·es, choqué·es par la méthode, nous ont amené… (au passage, merci l’argent public). On pourrait contester ici, point par point, faits établis, ses propos, mais on ne le fera pas. On n’a pas le temps, ni vraiment l’intérêt.
Et puis, on comprend un peu Monsieur Moudenc et ses comparses de la Préfecture et du CD : pendant trois semaines, les toulousain·es ont pu voir au grand jour quel genre de politique sociale mènent ces institutions réunies envers les jeunes. Ça doit mettre un peu la pression ! Jeunes que M. Moudenc, s’est employé à appeler « clandestins » « majeurs » « fraudeurs », flirtant avec les idées puantes normalement réservées à d’autres types de partis. Hier dans son communiqué, la Préfecture a désavoué elle-même le Maire, expliquant que toutes les personnes du campement étaient bien « des jeunes en recours de minorité ». Pas des clandestins, ni des fraudeurs donc, M. Moudenc. On attend donc qu’il retire ses propos faux et diffamatoires.
Les institutions ont eu chaud. Les jeunes sont hébergés, mais le problème n’est pas réglé. Car chaque semaine, il y a toujours des nouveaux mineur.es isolé.es étranger.es mis à la rue par le Conseil Départemental. Il y a en a eu chaque semaine pendant le campement. Il y en avait encore hier soir. Il y en aura demain, et les jours suivants. Et dans 3, 4 mois, on aura malheureusement assez de jeunes pour remonter exactement le même campement. On n’hésitera pas à le faire ! Tant qu’aucun dispositif de prise en charge durant leur recours n’est créé, tant qu’il n’y a pas présomption de minorité, AutonoMIE continue. Car ces jeunes ont toujours besoin : d’un hébergement, d’un suivi juridique, de scolarité, de santé… On ne va rien lâcher, pour tous ceux qui sont hébergés mais pas suivis, et pour tous les nouveaux qui seront à la rue. On a donc toujours besoin de soutien, et de solidarité (pour cela, notre nouvelle cagnotte : https://www.papayoux-solidarite.com/fr/collecte/autonomie-collectif-de-lutte-et-de-defense-des-mineur-es-isole). Vous continuerez à entendre parler de nous, plus que jamais !
Un merci particulier au collectif d’avocat-es et aux journalistes indépendant.es et politisé.es, qui ont constamment lutté pour rétablir les faits face aux nombreuses inepties généreusement diffusées dans la presse et sur les réseaux par les institutions et élus. Un grand merci à toutes les personnes (voisin·es, passant·es, assos, collectifs, militant·es) qui sont venu·es ces dernières semaines, qui nous soutiennent et nous écrivent. On n’aurait jamais pensé pouvoir rassembler autant de gens. Merci. On reste ensemble, n’hésitez pas à nous écrire pour connaitre la suite : autonomie@riseup.net.
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