1) Nouvelles des « écoles » rouvertes cette semaine
Chaque jour à son lot de frasques, de scandales, d’incompréhensions, de colères, de rires (parce qu’il en faut)… alors que l’ont soit jeudi, mardi ou dimanche, on ne sait plus par où commencer! Aujourd’hui, on a donc décidé d’emprunter le chemin des hallucinations (parce qu’on croit être en plein cauchemar) et on commence par Jean-Michel, le fameux…
Selon lui, il y aurait moins de risques à retourner à l’école qu’à rester chez soi. Si si, puisque c’est lui qui l’dit ! Bon vous allez nous dire qu’il avait dit l’inverse avant mais où est le problème finalement? Il continue toujours de dire et faire des énormités sans être jamais inquiété, tout-va-bien. Parions qu’on se retrouve jeudi prochain pour une prochaine hallu !
Et ce n’est pas tout…
Sur la plateforme Eduscol, le ministère de l’Education nationale a mis en ligne plusieurs « documents de référence et des recommandations pédagogiques qui ont pour objectif d’accompagner les professionnels dans le processus de reprise des cours ».
Parmi ces documents, une fiche intitulée « Ecouter et favoriser la parole des élèves » où on peut lire que « des enfants peuvent tenir des propos manifestement inacceptables », dans ce cas, « la référence à l’autorité de l’Etat pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique ».
Donc si on résume, si un.e enfant critique la gestion de la crise, il nous suffira de lui rappeler à quel point l’Etat nous protège (!!!), et puis aussi que c’est beaucoup moins dangereux d’être à l’école qu’à la maison!! C’est évident, non? Et dire que certain.e.s croient encore que la vérité sort de la bouche des enfants… Il est temps de comprendre qu’elle ne sort que de celle de Blanquer, bande d’ignorant.e.s que vous êtes (!!!)…
& si tu es trop pressé.e de connaitre l’énormité suivante de ton personnage préféré, file directement au point suivant, et au troisième (et au quatrième, et au…)!
La carte des situations des écoles au 11 mai, commune par commune.
Vidéo de SUD Education 34: « 9 raisons de rouvrir les établissements scolaires en septembre »
2) L’école de la confiance du contrôle.
Le confinement a été l’occasion pour ce gouvernement, de faire passer tout un tas de lois liberticides et antisociales. L’opportunité était parfaite pour s’engager toujours plus dans un projet de société libérale et de contrôle social à outrance. L’éducation n’est pas épargnée.
On connaissait déjà les fameux titres racoleurs de la presse caniveau qui commencent par « Ivre,… ». Désormais on a la version « En plein confinement,… » qu’on peut se réapproprier facilement.
« En plein confinement, ils déplafonnent les retenus sur salaires. »
« En plein confinement, des IEN demandent des comptes à des collègues au mépris de leur santé »
« En plein confinement, le DASEN de l’Ariège demande aux IEN de garder mémoire nominative des engagements remarquables et remarqués, l’inverse est aussi vrai…»
Confiance ? Contrôle ? Pour eux, il n’ y a PAS que les 3 premières lettres qui sont identiques !
Rappel des faits : par un communiqué intersyndical du 22 avril 2020 des organisations CGT, FO, FSU et Sud de l’Ariège, nous avons appris que le DASEN de l’Ariège demandait aux IEN ainsi qu’aux chef.fe.s d’établissement d’établir une liste des collègues afin de « garder mémoire nominative des engagements remarquables et remarqués; l’inverse est aussi vrai… »
Parce que d’une dérive de façade à un fonctionnement structurel il n’y a qu’un pas, et que nous pensons que l’Education Nationale l’a franchi depuis longtemps, Sud Educ 31-65 a écrit au DASEN de la Haute-Garonne pour lui demander ce qu’il en était dans notre département.
Histoire d’en avoir le coeur net, histoire que les chef.fe.s prennent enfin officiellement leur responsabilité et que la bienveillance de vitrine (cf la dernière lettre du Recteur) ne camoufle pas ce qui se trame en arrière plan, la question qu’on lui a posé est simple :
M. le Dasen, pouvez-vous nous confirmer que le genre de demande faite dans le 09, n’a pas été faite dans le département de la Haute Garonne ?
On attend la réponse, on vous tiendra au courant évidemment si on a un retour !
Plus de détails dans le tract ici
C’est ce qui s’appelle avoir le nez creux:
Le café pédagogique publie aujourd’hui même une tribune de hauts fonctionnaires du ministère de l’éducation nationale et qui dénoncent le projet réactionnaire de JMB. Dedans ils y critiquent même la hiérarchie, ça piquotte du coté de la rue de Grenelle. On aimerait pas être là lors de la prochaine réunion. (ça tombe bien, on n’est pas convié!)
L’article avec la tribune ici.
Et au cas où on aurait encore des doutes sur les possibilités que leur offre la hiérarchisation pour verrouiller l’école. Eux en tout cas ils l’ont bien compris !
Une nouvelle proposition de loi vient d’être déposée à l’assemblée, afin de tenter à nouveau de réformer la fonction de directeur.trice d’école.
Les directeur.trices ne changeraient pas de statut et resteraient PE donc (c’est presque bien joué) , mais seraient nommé.e.s directement par les Dasen après une formation et deviendrait le supérieur hiérarchique dans l’école. Gaaaaaaaaaaaarde à vous !
A suivre de très près.
3) Une nouvelle fois, le ministre stigmatise les classes populaires et les musulman-e-s
Une nouvelle fois, le ministre stigmatise les classes populaires et les musulman-ne-s. Alors que les enseignant-e-s reçoivent en permanence des injonctions contradictoires, des informations qui évoluent au gré des discours officiels et ne savent même pas s’ils et elles pourront reprendre les cours dans des conditions assurant leur sécurité et leur santé, l’Éducation nationale a trouvé le temps d’élaborer et de diffuser une fiche intitulée Coronavirus et risque de replis communautaristes.
Cette fiche vise explicitement les habitant-e-s des quartiers populaires, et en leur sein, les musulman-e-s ou identifié-e-s comme tel-le-s. L’expression « séparatisme », employée par Emmanuel Macron lors de la dernière polémique médiatique concernant les musulman-e-s, est bien sûr présente dans la fiche, qui appelle à anticiper des réactions prétendument « communautaristes » en ne se basant sur aucune étude ni aucune réalité de terrain.
Depuis le début de l’année scolaire 2019-2020, le ministre Blanquer a multiplié les sorties scandaleuses, créant des polémiques stigmatisant les personnes musulmanes ou supposées telles. Il a été démenti par ses propres services sur le prétendu défaut de scolarisation des petites filles musulmanes. Il a attaqué la FCPE à propos d’une affiche de campagne montrant une femme portant le voile. Il s’est refusé à condamner l’agression d’une mère d’élève portant le voile accompagnant une sortie scolaire par un élu RN. Cette fiche s’inscrit dans la continuité d’un discours officiel islamophobe au sommet de l’institution scolaire.
Parallèlement, le ministre et ses services s’inquiètent dans cette fiche que « la crise du Covid 19 peut-être utilisée par certains pour démontrer l’incapacité des États à protéger la population ». Par cynisme, ils s’inquiètent de ce que la population nourrisse une « défiance envers les discours scientifiques », alors même que la décision de rouvrir écoles et établissements scolaires contrevient directement aux recommandations du Conseil scientifique. S’il est évident que la période est propice aux rumeurs et aux fausses nouvelles, la diffusion d’intox est moins l’apanage des classes et des quartiers populaires que du gouvernement et des capitalistes.
Le gouvernement, comme ceux qui l’ont précédé, porte la responsabilité du démantèlement des services publics, en particulier de santé, et du système de protection sociale dans son ensemble. Juste avant la crise sanitaire, le pays a connu un mouvement de grève massif et puissant contre le démantèlement du système de retraites. Les rédacteurs et rédactrices s’alarment d’une « possible fronde contre les mesures gouvernementales ». Ils ont bien raison : les capitalistes doivent payer la crise.
Le ministre Blanquer doit protéger les enfants, leurs familles ainsi que les personnels, et non stigmatiser toujours les mêmes personnes pour escamoter sa gestion calamiteuse et les désaveux à répétition qu’il subit au quotidien.
SUD éducation dénonce ce nouvel acte de stigmatisation islamophobe que constitue cette fiche.
SUD éducation revendique un plan massif d’investissement pour le service public d’éducation, avec les recrutements nécessaires, pour une école véritablement gratuite, laïque, et émancipatrice pour toutes et tous.
4) Baccalauréat et Brevet des Collèges : SUD éducation dénonce des mesures inégalitaires, l’intersyndicale refuse la reprise sans garanties!
Le ministère a convoqué les représentant-e-s au Conseil Supérieur de l’Éducation dès le 11 mai 2020 afin de présenter les textes réglementaires concernant les modalités d’attribution de l’examen du baccalauréat et du brevet des collèges au contrôle continu.
SUD éducation dénonce le déni de démocratie permis par l’état d’urgence sanitaire grâce auquel le Ministère peut se dispenser d’un vote concernant les textes qu’il propose.
SUD éducation a déjà vivement condamné auprès du ministère les inégalités que creuse le recours au contrôle continu. Le contrôle continu, défendu depuis longtemps par le ministre de l’Éducation nationale, est une mesure de casse du cadre national des diplômes et des protections qui en résulte pour les salarié-e-s dans le monde du travail. Après la suppression du BEP et la territorialisation induite par la réforme du baccalauréat, le contrôle continu est une nouvelle attaque contre les salarié-e-s.
L’éventuelle reprise échelonnée sur le territoire en mai et en juin et ses adaptations locales, ainsi que les difficultés matérielles survenues pendant et après le confinement accentueront les inégalités scolaires. Ajouter à cette situation anxiogène de pandémie la pression d’examens remaniés au dernier moment est irresponsable, à l’égard des candidat-e-s comme de spersonnels. Le ministère a annoncé qu’aucune note obtenue entre le début du confinement et la fin de l’année scolaire ne comptera dans le contrôle continu pour l’obtention du brevet des collèges et du baccalauréat.
Face à l’urgence sanitaire et sociale, la priorité n’est ni de finir le programme à toute vitesse en juin, ni de bricoler des notes pour « gonfler » le contrôle continu en vue du baccalauréat, ni de convertir dans l’urgence les compétences validées en 3e en notes chiffrées en vue du brevet. Il s’agit au contraire de mettre les moyens nécessaires pour accompagner tous les élèves dans les meilleures conditions. Il est urgent de favoriser la poursuite de leurs études avant les congés d’été.
Pour cela, le ministère doit annoncer la titularisation des personnels précaires déjà en poste et la création de postes afin d’améliorer les taux d’encadrement et de baisser les effectifs par classe.
Pour SUD éducation, la seule mesure responsable à prendre en cette période est l’obtention automatique des diplômes du baccalauréat et du brevet pour tou-te-s les candidat-e-s inscrit-e-s avec une possibilité de redoublement pour ceux et celles qui le souhaitent. Faisons confiance aux enseignant-e-s, à leur travail, aux élèves et à leurs familles plutôt que d’accroître les inégalités, trier et pénaliser des élèves.
Enfin, SUD éducation appelle le ministère à prendre une mesure de responsabilité en annulant les épreuves anticipées de français pour les élèves de première. La tenue de ces épreuves présente des risques sanitaires pour les personnels comme pour les élèves. On ne peut imposer cette source d’inquiétude supplémentaire.
Pour SUD éducation, c’est la santé, la sécurité et le bien-être des élèves et des personnels qui comptent aujourd’hui.
Pas de reprise, pas d’évaluation, tant que les conditions sanitaires et scolaires ne sont pas satisfaisantes sur tout le territoire et pas « d’examen-sanction » !
-> Communiqué intersyndical national: pas de reprise sans garanties sanitaires et pédagogiques!!
5) La télé surveillance des examens n’a pas sa place à l’Université!
Le 16 mars, les universités de la France entière se sont brusquement arrêtées. Elles ont dû en un temps record s’adapter à la nouvelle situation du confinement, adapter leurs cours et surtout adapter leurs modalités d’évaluation. Alors que la pétition nationale « Non aux examens en ligne qui creusent les inégalités dans l’enseignement supérieur ! »1, soutenue par un grand nombre d’organisations syndicales et de collectifs, a recueilli près de 9000 signatures, partout sur le territoire, les établissements d’enseignement supérieur se préparent à faire passer des examens en ligne. Notamment à Toulouse, où nous savons que l’UT1 Capitole aura recours, via une société privée, aux examens à distance dans certaines matières.
Tout en continuant à réclamer la validation automatique de ce semestre pour tou-te-s, nous nous inquiétons aujourd’hui des modalités d’examen prévues par les établissements d’enseignement supérieur. En effet, les fiches informatives 5 et 6 du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche2 ouvrent la voie à des examens télé-surveillés. Ce type de pratiques existe depuis quelques années, mais jusqu’ici il n’a été utilisé que dans quelques facs. Cependant, le contexte actuel pousse un certain nombre d’établissements à tenter l’expérience. Il s’agit de contrôler les étudiant-e-s à distance, donc de relever leur identité, les surveiller via logiciel mouchard et webcam voire même en doublant avec la caméra du smartphone, leurs faits et gestes pendant le partiel.
Alors que beaucoup d’étudiant-e-s n’ont pas accès à du matériel informatique ou une connexion de qualité, alors que nombre d’entre elles et eux n’ont pas d’espace personnel pour travailler et être seul-e, un examen en temps limité surveillé par webcam ne paraît pas envisageable, sauf à rompre avec le principe d’égalité élémentaire. De plus, ce type de solutions demande un équipement performant, même quand on a un ordinateur à disposition : la grande majorité ne dispose pas d’ordinateurs puissants, ou de connexions suffisantes. Par ailleurs, un certain nombre d’étudiant-e-s sont rentré-e-s dans leur famille et se retrouvent dans des zones « blanches », avec une connexion très faible voire inexistante.
En termes de données personnelles, le Règlement Général de Protection des Données (RGPD) est clair sur la question : les données personnelles des utilisateurs et utilisatrices ne peuvent être collectées qu’avec leur plein gré. Il est évident que les étudiant-e-s qui sont obligé-e-s de passer leur partiel ne pourront donner leur accord librement pour être filmé-e-s et enregistré-e-s, ni voir leurs données personnelles collectées par une entreprise privée ou la fac (identité, photo, images d’intérieur de leur lieu de vie…).
Aujourd’hui nous le disons : nous n’acceptons pas que la surveillance technologique de toutes et tous se généralise jusque dans les foyers. Une grande partie des étudiant-e-s ne peut tout simplement pas accéder aux moyens techniques permettant de mettre en œuvre une telle solution, et les autres n’ont pas à se voir obliger une captation aussi importante des données personnelles. L’organisation d’examens télé-surveillés va contre le principe d’égalité et contre les normes les plus basiques de protection des données.
Nous le répétons : la seule solution valable pour tou-te-s est la validation automatique et la neutralisation du semestre ! Si les établissements d’enseignement supérieur souhaitent malgré tout mettre en place une évaluation finale, nous demandons que celle-ci se fasse sans surveillance et de manière asynchrone, pour permettre à toutes et tous de valider.
& pour aller encore plus loin, retrouver ici une fiche analyse de SUD Education « COVID 19: quel enseignement supérieur et recherche? »
6) Plus de fric pour l’hôpital public !
Plusieurs rassemblements ont eu lieu devant plusieurs sites hospitaliers de Toulouse lundi à 14h. Ce sont plusieurs centaines de manifestant-e-s, personnels hospitalier-e-s, gilet-e-s jaunes, et camarades qui ont chanté, dansé, brulé des blouses et des fumigènes, et affiché leurs slogans notamment devant Purpan et La Grave. Objectif ? Exiger toujours plus de moyens pour la santé et montrer que la crise sanitaire n’a pas affaibli la lutte, au contraire!
Communiqué de presse de presse de SUD Santé Sociaux 31 suite aux rassemblements à lire ici, ainsi que leur tract déconfinement y faisant suite.
Photo de France 3 Toulouse et du camé
& ailleurs en France, plusieurs rassemblements été aussi organisés avec du monde qui a répondu à l’appel comme à Nantes, à Lyon et au Havre, ou encore à Marseille et Paris où des gilet-e-s jaunes se sont fait entendre malgré une répression vite arrivée (ah bon???)…
Un communiqué de Solidaires a d’ailleurs été écrit contre les violences policières du 11 mai, à lire juste ici.
Quelques ronds points se colorent en jaune, le printemps n’est plus en pause, place au batifolage !
7) Déconfinement et reprise du travail : continuons à nous faire entendre
-> Communiqué de SUD Rail à lire ici, qui refuse de participer à la verbalisation des usager-e-s sans masque et à cette politique de contrôle permanent.
8) SUD Culture: c’est contre nos droits que l’état est en guerre!
« Actuellement, des millions de personnes, majoritairement des femmes, sont en train de sombrer dans la misère la plus absolue. Le nombre de chômeur·euses est en train d’exploser, des dizaines de milliers de personnes ont déjà perdu leur emploi et se retrouvent sans salaire.
Que nous soyons salarié·es du privé ou du public, privé·es d’emploi, intermittent·es de l’emploi (saisonnier·es, vacataires, intérimaires, intermittent·es, services à la personne, indépendant·es…) il nous faut aller au-delà des revendications spécifiques à chaque secteur, faire cause commune et revendiquer les mêmes droits pour toutes et tous, dès maintenant.
Plus personne aujourd’hui ne doit rester au bord de la route ! »
-> Communiqué complet à retrouver ici
-> Communication de SUD Culture suite aux annonces de Macron:
Les premières annonces d’Emmanuel Macron et Franck Riester faites le 6 Mai 2020 pour la culture étaient très attendues. Si elles semblent aller dans le bon sens à première vue, et répondre en partie aux attentes de notre secteur (notamment la prolongation des droits des intermittent-e-s du spectacle jusqu’au 31 aout 2021), nous pensons que nous devons rester
très vigilant-e-s sur les modalités d’application de ces mesures qui vont être mises en œuvre par la Ministre du Travail Muriel Pénicaud et le Directeur de Pôle Emploi.
Tant que nous n’aurons pas accès aux différents décrets et règlements d’application de ces mesures, nous nous dispenserons de tout triomphalisme.
Dans un premier temps, nous nous félicitons que des revendications quasi-communes aient été portées par l’ensemble des organisations syndicales et extra-syndicales (Fédérations, Coordinations,..) et qu’elles aient été largement partagées par le biais de différentes pétitions qui ont joué en notre faveur. Ce qui démontre, une fois de plus, l’intérêt de l’unité dans
l’action et d’une forte mobilisation.
Par ailleurs, nous pensons que la méthode Macron-Riester pose un sérieux problème par rapport au fonctionnement démocratique. En effet, AUCUN syndicat du secteur culturel, pas plus que les Coordinations d’Intermittent-e-s et Précaires (CIP) n’ont été consultés sur leurs revendications ni invités à débattre avant l’annonce de ces mesures. Seuls quelques « personnalités » de la Culture (dont on peut se demander d’où elles tiennent leur légitimité à négocier avec le gouvernement au noms des salarié-e-s du spectacle) avaient été invitées. Le « Pacte de Confiance » (dont a largement parlé Emmanuel Macron) reste également un projet extrêmement flou. A
nouveau, il s’agit d’un effet d’annonce, mais nous voyons mal comment il pourrait être mis en oeuvre concrètement alors que beaucoup d’écoles resteront fermées jusqu’en Septembre. Combien d’artistes et technicien-e-s pourraient mener des projets dans des écoles sur l’ensemble des intermittent-e-s ? Comment seraient-ils/elles rémunéré-e-s ? La prolongation des droits jusqu’au 31 Aout 2021 serait-elle conditionnée par le fait d’accepter des interventions en milieu scolaire ? Nous souhaitons rappeler que les interventions en milieu scolaire et animations en centre de loisirs relèvent de compétences particulières, que ce n’est ni le métier des artistes ni celui des technicien-ne-s et que nous ne souhaitons pas prendre la place de celles et ceux qui font cela bien mieux que nous.
Par ailleurs, nous refusons toute tentation de « donnant-donnant » ou d’intimidation sur ce sujet.
Aucunes annonces n’ont été faites a ce jour ni en faveur des primo accédant-e-s au régime, ni en faveur des travailleuses en congés maternité et de celles et ceux qui n’ont pas pu ouvrir des droits.
Les intermittent-e-s du spectacle ne sont que l’arbre qui cache la forêt des privé-e-s d’emploi et des autres travailleurs-euses à emploi discontinu qui sont toujours en attente de mesures fortes. A ce sujet les questions restent entières.
Nous continuerons donc à porter nos revendications, tant qu’il le faudra, et restons mobilisé-e-s.
-> communiqué en version .pdf ici
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