[[{« value »: »
1 – Début de victoire au conseil départemental !
A l’appel de l’intersyndicale FO – CGT – Sud éducation, nous étions plusieurs en grève mardi 10 décembre. Nous avons rejoint les travailleuses et travailleurs du Conseil départemental qui appelaient à se retrouver devant le CD31 à 8h30. Depuis plusieurs semaines, iels alertent sur un plan d’austérité au sein du CD : licenciement de 500 contractuel-les, temps de travail augmenté jusqu’à 41h.
Après quelques prises de parole, les camarades ont décidé d’envahir le CD31 ! Dans une joyeuse ambiance, 200 à 300 personnes ont franchi les grilles de la citadelle pour envahir les couloirs du premier étage et tenter d’accéder à la salle des délibérations où siégeaient, assis-es bien au chaud, élu-es et dirigeant-es du CD qui allaient statuer sur le sort des salarié-es.
Face au refus de nous ouvrir la porte, nous avons tourné dans les couloirs. La Direction du CD a tenté de nous enfumer en disant que nous pourrions rentrer… et puis non… et puis si mais alors en silence… Des conditions inacceptables, au point qu’une porte a été ouverte.
Dès lors, l’accès rendu libre, nous avons envahi la salle du conseil. Face à des élu-es ataviques siégeait le président, Vincini, plein de morgue. Les travailleuses et travailleurs l’ont mis face à ses responsabilités. Plusieurs ont témoigné de la souffrance occasionnée par les politiques mortifères et la gestion délétère des « relations humaines ». Refusant les appels au calme, uni-es entre les différents syndicats et les non-syndiqué-es, les grévistes ont fini par obtenir une suspension des licenciements en cours et une reprise des négociations avec les organisations syndicales. En revanche, Vincini a refusé de ré-ouvrir les négociations sur le plan de travail, se cachant derrière le prétexte d’un budget contraint.
Comme l’ont écrit dans leur communiqué (voir ci-dessous) les syndicats en lutte : « Une porte s’est ouverte grâce au mouvement gréviste. Nous n’avons pas dit notre dernier mot. L’intersyndicale reste sur ses positions et ne négociera pas sur le fond des mesures. »
La lutte, ça paie ! Force et courage camarades.
2 – Dans l’éducation nationale
Grève du 12 décembre :
Ce matin, quelques grévistes ont rendu visite au rectorat de Toulouse, forteresse médiévale.
Une action salutaire dans une journée appelée par un large arc syndical sans manifestation interprofessionnelle l’après midi.
Nous ne rendons plus visite à notre employeur qui pourtant nous maltraite et nous fait croire que c’est nous qui dysfonctionnons.
Travailler malade sera le sort de la majeure partie de nos collègues, tout personnel confondu, afin de ne pas perdre 3 jours de salaire. Les précaires à petits salaires seront les premier-es impacté-es. Qui peut se permettre de perdre 10% de salaire pour maladie ? 3 jours, c’est 3/30ème !!! Avec l’augmentation du coût de la vie et l’inflation qui n’est pas compensée (pas d’augmentation du point d’indice), s’arrêter quand on sera malade va devenir un luxe que l’on ne pourra pas se permettre…
Reste à savoir la suite de la mobilisation, en janvier…??? Le fait que l’on n’ait pas de gouvernement, pourrait pourtant être une belle occasion de porter des revendications offensives et de créer un mouvement social fort et non d’attendre une nomination quelconque de nos adversaires. Notre adversaire est le capitalisme, il provient de tous les bords politiques.
Intelligence artificielle, bêtise bien réelle
La Dépêche du Midi nous a appris que mardi 10 décembre, jour de mobilisation dans l’éducation nationale pour la défense des conditions de travail, le recteur Fourar organisait un grand raout au conseil régional pour présenter son plan « intelligence artificielle ». Il n’avance même plus masqué : l’IA sera déployée pour remédier à la pénurie d’enseignant-es. Cette vision techniciste de l’école montre bien une chose : les technocrates ont oublié que le rôle premier de l’école, c’est l’apprentissage de la vie en société et l’émancipation des enfants. Pas le bourrage de crâne.
3 – Stage international
Pour s’inscrire, il faut déposer au plus tard un mois avant une demande d’inscription auprès de sa hiérarchie, et informer le syndicat de sa demande d’inscription.
– Vendredi 17 janvier 2025 : Internationalisme – Connaître la lutte du peuple kurde et organiser la solidarité syndicale
4 – Appel aux dons pour loger
Par avance, on vous remercie.
5 – journée internationale des migrant-es
6 – Libération pour Georges Ibrahim Abdallah
Solidarité avec les peuples palestinien et libanais !
Georges Abdallah est un communiste libanais et militant de la cause palestinienne. Engagé contre l’occupation israélienne de son pays, le Liban, il est arrêté le 24 octobre 1984 à Lyon puis condamné à la perpétuité lors d’un procès avec de nombreuses irrégularités, en particulier des pressions directes de Reagan auprès de Mitterrand ou encore son premier avocat, Jean-Paul Mazurier, qui révèlera plus tard avoir travaillé pour les services de renseignement français.
Libérable d’après le droit français depuis 1999, Georges Abdallah a fait neuf demandes de libération. En 2013, elle est acceptée par le tribunal d’application des peines et conditionnée à une expulsion vers le Liban qui doit être validée par le Ministère de l’Intérieur, et Manuel Valls, sans surprise, la refuse. En janvier 2022 lors d’une audience du tribunal administratif pour statuer de son expulsion, la rapporteure publique avait déclaré qu’il était bien évident que « le maintien en détention [de Georges Abdallah] obéit à des considérations de nature extra-juridiques ».
En juin 2023, l’avocat de Georges Abdallah, maître Jean-Louis Chalanset, a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle. Rendue le 15 novembre, la décision du tribunal d’application des peines a ordonné la libération du militant libanais à compter du 6 décembre à la condition que celui-ci quitte le territoire français et n’y revienne pas. Son avocat a alors salué « une victoire juridique et politique » soulignant que le rendu de la décision n’exige plus d’arrêté d’expulsion et évoque « la longueur de la peine complètement exceptionnelle et disproportionnée ainsi que l’importance de la campagne de soutien ». Cependant, le parquet antiterroriste a immédiatement fait appel et la demande de libération sera de nouveau examinée le 19 décembre 2024.
Après plus d’un an de génocide à Gaza, des dizaines de milliers de mort·es, une situation humanitaire catastrophique et désormais l’extension de la guerre sur le front libanais, cette nouvelle demande de libération de Georges Abdallah et cet appel du parquet résonnent comme un rappel de la complicité des autorités françaises avec le gouvernement d’extrême droite israélien.
Alors que la mobilisation de soutien au plus ancien prisonnier politique d’Europe grandit, nous appelons à nous rassembler le jeudi 19 décembre à 18h30 à la sortie du métro Jeanne d’Arc à Toulouse, le jour de cette audience afin d’exiger à nouveau la libération immédiate de Georges Abdallah et son retour dans son pays, le Liban.
7 – Agenda
Samedi 14 décembre, 14h, métro Arènes : manifestation dans le cadre de la journée internationale des migrant-es
Mercredi 18 décembre, 18h30 au CASC, 10 bis rue du Colonel Driant. (Métro Empalot) : formation du DAL sur l’habitat indigne et l’insalubrité
Jeudi 19 décembre, 18h30, métro Jeanne d’Arc à Toulouse : libération pour Georges Abdallah
Cet article Nouvelles du jeudi 12 décembre 2024 est apparu en premier sur Sud Education Haute Garonne et Pyrénées.
« }]]
Publié depuis Read More (Sud Education Haute Garonne et Pyrénées )
2024-2025, EN AVANT !, Nouvelles du jeudi 2024-2025