Après quasiment 3 mois de luttes, de grèves et de mobilisations dans la rue, ce n’est pas l’adoption de la loi (avec ses nombreux « trous » et incertitudes qui nécessiteront moult ordonnances) ni l’éventuel 49.3 qui vont faire faillir notre détermination : au contraire. Parce que cette lutte est inédite, par sa force, sa durée, son originalité, parce que défendre coûte que coûte un système de retraite par répartition qui soit juste pour toutes et tous est un choix fondamental de société, parce que nous voulons vivre et non survivre, nous ne capitulerons pas !
Comment gagner ? Il faut inscrire notre lutte dans la durée, par la grève et les manifestations massives, en démultipliant les actions locales qui donnent une large visibilité à ce combat. L’enjeu est de faire masse et que toutes celles et ceux qui veulent le retrait de ce projet passent à l’action. Car notre objectif, c’est le retrait ! Il faut donc faire le lien avec les autres mobilisations sociales pour rassembler nos forces et déborder le gouvernement.
Partout sur le territoire, tout le mois de mars doit servir à encore faire connaître plus largement à nos collègues, nos proches et à l’ensemble de la population les méfaits de ce système de retraites par points et les alternatives que nous portons.
LES RENDEZ-VOUS DE CE MOIS DE MARS SONT AUTANT D’ÉTAPES VERS UN 31 MARS QUI DOIT ÊTRE UNE JOURNÉE MASSIVE :
Le 8 mars journée internationale du droit des femmes, Solidaires appelle à la grève féministe, grève de la consommation, du soin, du travail et du travail domestique. Cette année la rue doit être envahie et permettre aux femmes de devenir les grandes gagnantes ! Parce que les femmes n’ont toujours pas l’égalité, parce qu’elles vont encore plus perdre leur autonomie économique avec cette contre-réforme des retraites, et qu’elles seraient ainsi encore les grandes perdantes si cette réforme passait.
Les 13 et 14 mars, verront à nouveau la jeunesse et la population se mobiliser massivement pour qu’enfin le changement climatique soit combattu : ce système capitaliste basé sur la course au productivisme et à l’exploitation du travail, à la consommation et au profit nous conduit clairement vers les catastrophes climatiques sans précédents. Ce sont les mêmes logiques libérales qui appauvrissent nos services publics et jettent en pâture notre système de retraites aux assurances et fonds de pensions.
Le 14 mars les Gilets jaunes seront à nouveau dans la rue pour dénoncer les injustices sociales qui s’aggravent, entre diminutions des droits au chômage, baisse des APL et augmentation du coût de la vie… autant de sujets qui renvoient au partage des richesses, tandis que ce gouvernement assume sciemment encore une fois d’appauvrir les plus précaires par sa réforme des retraites. Le 14 mars sera aussi l’occasion de dénoncer les violences policières dans les quartiers populaires et plus largement contre le mouvement social.
Le 21 mars c’est la marche des Solidarités contre les violences policières, le racisme et les discriminations, qui appelle à la mobilisation générale contre l’impunité, pour une société construite sur la justice, la vérité et la dignité de tous et toutes.
Vers le 24 mars, une « autre conférence » initiée par l’intersyndicale nationale permettra un vrai débat sur le choix de société que représente le système de retraite. Elle pourra se décliner partout sur le territoire.
En plus de leur réussite pour elles-mêmes, l’ensemble de ces dates sont des points d’appui pour convaincre chacune et chacun de l’importance de participer en masse au 31 mars. Cette date a été choisie par l’intersyndicale nationale comme une journée massive de grève interprofessionnelle.
Cette date sera un nouveau départ pour élargir le rapport de force, et le temps disponible doit permettre de l’expliquer, de le construire, d’en imaginer collectivement les formes.