Luttes en cours :
Crise ou pas, les grandes entreprises qui font des bénéfices, qui reçoivent des aides de l’état, qui reversent des dividendes records à leur actionnaires, continuent de licencier !
Crise ou pas, la casse des services publics continue !
Crise ou pas, dans l’éducation nationale les moyens continuent de baisser !
Les Dotations Horaires Globales viennent de tomber dans les bahuts, et elles diminuent encore. D’ailleurs:
DHG Collèges et LGT: tout ce qu’il faut savoir pour ne pas se faire avoir !
Le projet de réforme des réseaux prioritaires prévoit toujours moins de moyens. Voir notre article à ce sujet :
Réforme de l’éducation prioritaire : le chantier de destruction des REP et REP + va démarrer.
Les synthèses des groupes de travail du grenelle de l’éducation viennent de sortir :
Voir à ce sujet notre article : « Grenelle de l’éducation: notre Ecole s’autodétruira dans 10,9,8,7… »
Grenelle de l’éducation: notre Ecole s’autodétruira dans 10,9,8,7…
Les collègues ne s’y trompent pas, et voient bien qu’ils et elles sont touché.e.s par les effets d’une même politique, celle de la destruction programmée du service public d’éducation.
A Toulouse, rassemblement au rectorat.
Les collègues des collèges G. Sand, Rosa Parks et Stendhal, se retrouvaient aujourd’hui au rectorat à 10h (habillé.e.s en noir) pour un rassemblement !
Les enseignant.e.s de l’AG REP/REP+ de Toulouse, qui luttent depuis le 14 janvier contre la suppression de leurs temps de concertation avaient aussi prévu de s’y retrouver.
Une délégation, mandatée par les collègues présent.e.s, a été réçue par l’adjoint au DASEN.
Il en est ressorti qu’il n’y a pas de reliquat de moyens, qui seront donc redistribués en l’état. Rien ne sera fait pour arranger la situation dans le second degré.
Evoquant que l’école inclusive demande des moyens importants, rien ne sera fait non plus pour l’éducation prioritaire !
L’Administration repart à l’attaque des écoles de montagne.
Après une importante mobilisation des parents d’élèves de Marignac et des élus du secteur pour s’opposer à un projet de fermeture de classe, c’est au tour de ceux du RPI de Cazeaux-de-Larboust / Oô qui se retrouve également menacé de passer de 3 à 2 classes.
Les parents d’élèves de Cazeaux appellent à l’aide pour procéder à un blocage symbolique de l’école jeudi et/ou vendredi de 8 h 45 à 9 h 15.
Du coup, SOS Ecole de Montagne toujours vigilante, reprend du service. Les premiers courriers ont été envoyés à l’Inspectrice, au Dasen et au recteur.
Proies faciles parce que fragiles, trop de villages ont souffert par le passé des coups de buttoir d’une Administration excessivement zélée et avide de faire des économies sur leur dos.
Plus une seule classe ne doit fermer dans nos zones rurales et de montagne !
Toute ces luttes se rejoignent et se retrouvent pour la journée nationale interprofessionnelle :
Santé, éducation, énergie, grève interprofessionnelle du 4 février : pourquoi des mobilisations ?
Sud Education 31 organise un stage de formation syndicale « Précarité »
Comme chaque année, nous organisons un stage sur la question de la précarité dans l’Education Nationale. Il aura lieu le lundi 22 mars 2021. Il s’adresse à toutes et tous, précaires et titulaires, de la maternelle à l’université. Cette année particulièrement, il s’annonce sur fond de mobilisations des AED et des AESH. La gestion « covid » sur nos lieux de travail a montré l’importance de la présence de ces collègues dans les équipes !
Faites passer l’information dans vos écoles, collèges, lycées, facs. Pour rappel, tous les personnels,syndiqués ou pas, ont droit à 12 jours de formation syndicale par an. N’hésitez pas à en profiter !
ICI, la demande à remplir et déposer auprès de votre supérieur hiérarchique au moins un mois avant la date, donc au plus tard le vendredi 19 février (Attention, c’est en plein milieu des vacances). C’est la seule démarche à faire !
Pensez à nous informer par un simple mail de votre inscription pour des raisons pratiques (réservation de la salle, repas, horaires…).
Le capitalisme n’avance pas masqué !
Une politique contre les intérêts du plus grand nombre.
Les efforts du plus grand nombre ne sauraient être gâchés par les écarts de quelques-uns. Voilà ce qu’on nous répète depuis des semaines.
Si le gouvernement s’appliquait cette rengaine à lui même, beaucoup de ses membres auraient dû démissionner au regard du nombre de mises en examens, pour leur politique de destruction de tous les services publics qui continuent pendant la crise, et parce qu’ils soutiennent toujours plus les intérêts privés par leur choix.
Les efforts du plus grand nombre sont gâchés parce qu’au lieu de mettre des moyens dans les hôpitaux, quelques un.e.s continuent de fermer des lits, parce qu’au lieu de réquisitionner les moyens de production privés pour fabriquer et distribuer, dans l’intérêt du plus grand nombre, des respirateurs, des masques, des vaccins, (quoiqu’on pense de l’utilisation de ce dernier) quelque un.e.s s’insurgent des retards, du soi disant non-respect de contrat d’approvisionnement passé avec de grandes entreprises privées, grandes profiteuses de la crise.
C’est le capitalisme et la dérégulation qu’ils et elles mettent en œuvre au quotidien qui gâchent, nient et détruisent les efforts, les intérêts, les vies, du plus grand nombre !
A partir de lundi il va être demandé aux parents de fournir des masques chirurgicaux ou de catégorie 1 aux enfants pour venir à l’école. Encore une fois la gestion de cette crise se fait en renvoyant chacun.e à sa responsabilité individuelle.
Comme si cette dernière était totalement déconnectée des revenus, des possibilités d’accès à l’emploi, du temps libre qui en découle pour aller faire ses courses alors que tout ferme à 18h, le gouvernement fait semblant de se poser en protecteur des enseignant.e.s et des élèves, tout en niant toujours plus les inégalités sociales, entretenues par les politiques libérales des 50 dernières années.
Nous trouvons déplorable que la protection de notre santé et de celle des élèves dont nous avons la charge soit laissée à la charge des familles.
Pour que la protection des élèves soit prise en charge par l’Éducation Nationale, nous revendiquons donc que l’ensemble des personnes travaillant dans les établissements scolaire ET les élèves soient dotés par le ministère de masques de la catégorie la plus protectrice (et non toxiques) pour faire face à ces nouveaux variants plus contagieux.
AESH: L’intersyndicale écrit au ministre.
De nouveaux personnels précarisés : l’alternance des Professeur-e‑s et CPE contractuel-le‑s alternant-e‑s inscrit-e‑s en master MEEF à partir de la rentrée 2021
A partir de la rentrée 2021, l’alternance sera obligatoire dans le Master MEEF et soumise à une évaluation qui conditionnera la validation de l’année de master. Cette alternance est centrale pour l’obtention du Master et la présentation au concours 2022 (il faut être inscrit-e en M 2 MEEF ou avoir un master pour s’inscrire ; lors de la nomination il faudra avoir un master).
L’alternance pourra s’organiser de deux manière différentes:
- sous contrat de 12 mois
- par des stages d’observation et de pratique accompagnée (stages SOPA)
Les plus concerné-e-s sont les M1 MEEF de cette année 2020-2021.
Un contrat avec le rectorat
L’étudiant-e signera un contrat de 12 mois (décret n° 86-83 du 17 janvier 1986) avec le rectorat indiquant l’organisation du temps de service, avec avenants possibles, ainsi qu’une convention (avec INSPE et Rectorat).
- en cas d’absence l’étudiant-e a 24h pour prévenir le directeur-la directrice d’école OU chef-fe d’établissement ET l’employeur-e ET le responsable de formation INSPE.
- rupture de contrat selon celles du décret n° 86-83 du 17 janvier 1986 relatif aux dispositions générales applicables aux agent-e-s contractuel-le-s de l’État.
Rôle du rectorat : une place toujours plus forte dans la formation des enseignant-e-s
Le rectorat pilote le système : il établit la liste des postes et les lieux d’implantation (les « berceaux »), le réseau des tuteurs-trices de terrain, gère le recrutement et l’affectation aux postes. L’INSPE participe à l’entretien d’affectation des étudiant-e-s.
Une affectation source de stress et visant à « boucher les trous ».
Le recteur ou la rectrice affecte les étudiant-e-s en fonction de la proximité géographique avec l’INSPE ou le domicile de l’étudiant-e et de leur composante (discipline).
Il est possible qu’ils et elles soient affecté-e-s dans des REP + et « classes délicates » (CP, CM2, classes à examens), même si ce n’est pas le but premier affiché par le ministère.
Des conditions d’emploi ubuesques !
Mission : enseignement en responsabilité devant élèves, soumis-e-s à l’obligation de service (décret n°2008-775 du 30/07/2008 pour le 1er degré, et 2014-940 du 20/08/2014 pour le 2nd degré).
Temps de service : organisé par le rectorat avec l’INSPE, 1/3 du temps de service dans 1er et 2nd degré (+ 1/3 des 108 heures annuelles pour le 1er degré). 3 organisations possibles :
- filée sur l’ensemble de l’année scolaire (donc septembre à juillet) :
- 1er degré : 9h/ semaine (8h d’enseignement + 1h pour les activités) avec ventilation possible : 6-12h / semaine + 1h pour les autres activités.
- 2nd degré : 6h/semaine, ventilation possible : 3-9h/semaine (soit 1 à 3 classes).
- EPS : 3-9h/ semaine d’enseignement + 3h pendant le trimestre pour l’AS de l’établissement. 240 h/an à faire.
- documentation : 12h/semaine (10h service d’information et de documentation + 2h relations avec l’extérieur).
- CPE : 12 semaines à répartir dans l’année.
- massée sur une ou différentes périodes: sur 12 semaines pour les deux degrés et CPE.
- mixte : massée et filée : dans le contrat le nombre de semaines et le volume horaire est précisé la fois pour la période massée et la période filée.
Rémunération: encore plus de précarité ! Promotion dans l’éducation : encore moins cher-è-s que des contractuel-le-s !
865€ bruts/mois auquel il faut ajouter une fraction des indemnités (ISAE 1er degré, ISOE 2nd degré, Indemnité forfaitaire CPE), les bourses étudiantes, le supplément familial de traitement, les autres indemnités des personnels titulaires, les indemnités de résidence, le forfait mobilité durable. Les étudiant-e-s gardent la protection sociale étudiante.
Accompagnement
Un/une tuteur-trice terrain (nommé-e par l’inspection), pas forcément dans le même établissement que le/la contractuel-le s’occupant de la mise en œuvre des apprentissages et l’évaluation des élèves et un/une tuteur-trice INSPE (nommé-e par le directeur ou la directrice INSPE) s’occupant de la partie pédagogique.
Évaluation de cette période d’alternance (« l’expérience en milieu professionnel »): travail à rendre par l’étudiant-e (analyse écrite ou orale) + avis des 2 tuteurs/trices + une ou plusieurs UE du master.
2021 : une année de transition chaotique !
A partir de la session 2022 des concours: les candidat-e-s aux concours externes devront être inscrit-e-s en M2 MEEF ou avoir un master. A la nomination comme stagiaire ils-elles devront avoir un master (avant les M1 lauréat-e-s du concours terminaient leur M2 pendant leur année de stage)
Concrètement si un-e étudiant-e M2 en 2021-2022 (c’est-à-dire la génération actuelle de M1 MEEF) ne valide pas cette UE « l’expérience en milieu professionnel » alors qu’il/elle a eu le concours, il/elle n’aura pas son M2 et perdra le bénéfice du concours !
Par ailleurs, la rentrée 2021 risque d’être ingérable pour les INSPE où plusieurs situations et catégories d’étudiant-e-s coexisteront dans les INSPE :
- les étudiant-e-s alternant-e-s M2 (ancienne promo de M1 de l’année 2020-2021)
- les étudiant-e-s alternant-e-s M1 promo 2021-2022
- les fonctionnaires stagiaires M2 MEEF alternant-e-s (ils et elles doivent valider leur master 2 meef) du concours 2021
- les fonctionnaires stagiaires déjà titulaires d’un M2 et donc inscrit-e-s en « parcours adapté »
SUD éducation fait le constat de nombreux problèmes qui s’annoncent et témoignent une fois de plus de la méthode de ce ministère qui veut imposer une réforme impréparée à marche forcée :
- le rectorat s’assure plusieurs années de main-d’œuvre corvéable, flexible, soumise de personnels précaires contractuel-le-s et que nous percevons comme une pré-sélection des candidat-e-s formaté-e-s et obéissant-e-s pour les prochains concours enseignant-e-s.
- le rectorat pourra « verrouiller » une partie de la formation des enseignant-e-s et à terme toute la formation par son poids dans le pilotage de cette nouvelle forme d’alternance.
- les étudiant-e-s alternant-e-s auront des années de master très chargées en devant jongler entre la formation INSPE, la préparation au concours, leur travail avec les classes, tout cela avec une rémunération bien moindre que celle des fonctionnaires stagiaires actuel-le-s!
Une situation très compliquée à gérer pour les INSPE devant jongler entre les différents emplois du temps pour organiser la formation et la préparation aux concours et qui se voient d’ores et déjà dépossédé-e-s d’une partie de leur mission de formation.
SUD éducation dénonce cette nouvelle forme d’alternance comprise dans la réforme de la formation et du recrutement des futur.e.s enseignant.e.s. La volonté affichée du ministère d’améliorer l’attractivité du métier n’est qu’un leurre que nous ne cessons de dénoncer: une précarité augmentée, une entrée retardée dans le statut de fonctionnaire, un chaos organisationnel programmé!
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