Suite à l’article paru dans le webmédia « Médiapart » de ce jour relatant le refus d’exécuter des ordres illégaux par des Officiers de Police Judiciaire dans le cadre du mouvement des « Gilets Jaunes », à savoir placer en garde à vue de manière systématique les personnes interpellées et cela sur ordre express de la Préfecture de Police, le syndicat SUD Intérieur apporte tout son soutien à ces policiers que l’on peut qualifier de « lanceurs d’alerte ».
Outre les questions juridiques que pose ce refus, on voit très clairement apparaitre l’instrumentalisation politique qui est faite des fonctionnaires de police.
SUD Intérieur dénonce cette instrumentalisation par le politique de la police, stratégie que l’on a déjà vu à l’œuvre dans la Justice à travers les instructions du Procureur de Paris de maintenir en garde à vue des personnes interpellées alors même qu’il n’y avait pas d’infraction ou que la procédure avait été classée sans suite (cf. les communiqués du Syndicat de la Magistrature et du Syndicat des Avocats de France).
Cet immixtion de la politique est également présente à travers l’utilisation massive de forces de l’ordre et d’armement inadéquat lors des manifestations des « Gilets Jaunes ».
Ces policiers dénoncent qu’à travers cette méthode ont atteint aussi la détérioration de leurs conditions de travail, la perte de sens du métier et ses cortèges de répercussions psychosociales (dépression, burn-out, arrêts maladies…)
SUD Intérieur dénonce le traitement d’un mouvement social par la seule force, et non dans le respect des lois.
SUD Intérieur souhaite que le dialogue prime afin de mettre fin à une détérioration plus grande des relations police/population.
SUD Intérieur rappelle que le dialogue social dans la police doit être la priorité du ministère et qu’il ne se traite pas que par des primes ou du sparadrap. »