En France, à l’issue d’une période électorale marquée par l’avancée de l’extrême droite, les réactionnaires s’inquiètent des avancées du mouvement féministe, qui dénonce les décisions des institutions politiques, judiciaires et policières lgbtphobes, et remet en question les carcans du genre et des sexualités.
À Bordeaux, samedi 12 juin, pendant la Pride, des groupes fascistes ont violemment agressé des manifestant·es et déployé une banderole : « Protégeons les enfants, stop folie LGBT. »
Le gouvernement et les entreprises profitent du mois des fiertés pour faire des campagnes de communication et se prétendent « LGBTQIA+ friendly », alors qu’ils suscitent ou tolèrent le climat lgbtphobe et attaquent nos droits, poussant les personnes LGBTQIA+ à se censurer ou se cacher : au travail, dans la rue, dans les institutions, dans les familles.
Alors que la pandémie a fait exploser la crise de l’hôpital public, le CHU subit de plein fouet les coupes budgétaires. Différents services de l’hôpital de Purpan sont en grève depuis plusieurs semaines pour sauvegarder les moyens matériels et humains de soigner. La casse de la santé remet directement en question l’accès à des droits aussi fondamentaux que l’IVG, les traitements contre le VIH, les transitions médicales ou encore la PMA. Sur le site de l’hôpital La Grave, des services destinés aux plus précaires et aux réfugié·es : le CeGIDD (Centre Gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic) et la PASS (permanence d’accès aux soins de santé)… sont démantelés et déplacés à l’extérieur du centre ville !
Des Etats-Unis à la France, la situation montre une fois de plus que nous devons nous battre pour obtenir et maintenir des droits, jamais acquis.
Portons ces combats dans la marche des fiertés, pour un accès effectif à la santé, aux parcours de transition, aux traitements contre le VIH et à la PMA, et plus largement pour le droit des personnes LGBTQIA+ à disposer de leur corps et leur vie !
Nous appelons les syndicats, organisations politiques, collectifs et associations qui le souhaitent à former un pôle radical et anticapitaliste, contre le pinkwashing.
Portons ensemble ces revendications dans la Marche des Fiertés toulousaine, le samedi 2 juillet à 14h30.