Dans un article paru dans le Figaro le 12 novembre (Lire ICI), des journalistes de cette officine libérale ( Judith Waintraub, Nadjet Cherigui et Hugues Maillo) s’en prennent violemment au corps enseignant de l’éducation nationale qu’elles et il accusent pour une partie de promouvoir une idéologie antiracisme, LGBT et décolonialisme, le tout en usant du vocable de wokisme pour mieux stigmatiser ce que la droite et l’extrême droite définissent comme étant ’l’islamo-gauchisme ’, expression qui ne correspond à rien de scientifique ni de rationnel, mais plutôt à une sorte de phobie de tout ce qui est synonyme d’humanisme, et d’égalité des droits, quelques que soient les genres, les origines ou les cultures.
Les accusations portées par ces idéologues à la soldes des médias réactionnaires ne sont pas anodines, car elles remettent en cause les principes même de ce qui fonde la déclaration des droits de l’homme (souvent vilipendé par les mêmes d’ailleurs), mais aussi les principes inscrits dans la constitution et au frontispice des Mairies.
Ce sont ces principes humanistes figurant au programme des écoles que les enseignants sont chargés d’enseigner aux enfants et qu’ils et elles font avec conscience et probité. Il ne s’agit donc pas de promotion d’une idéologie comme cela et faussement affirmé dans cet article, mais de l’enseignement des principes supérieurs qui fondent toute démocratie. Ne pas accepter que cet enseignement puisse être dispensé, c’est à dire faire en sorte de donner des outils aux jeunes générations pour qu’elles puissent lutter ensuite contre les inégalités de genre de sexe ou d’origine, c’est promouvoir une idéologie opposée à ces principes, c’est à dire une idéologie basée sur la domination et l’exploitation.
Dès lors, on comprend pourquoi cette idée est insupportable aux esprits réactionnaires, viscéralement opposés aux principes républicains d’égalité te de fraternité. Il ne reste même pas la Liberté dont ils souhaitent aussi nous priver au prétexte de plus de sécurité, et chacun comprendra dès lors dans quelle société ils veulent nous faire vivre pour mieux nous asservir.
Bien sûr, Solidaires Allier réaffirme son attachement viscéral aux principes de liberté d’égalité et de fraternité. Nous luttons d’ailleurs avec constance pour traduire dans la réalité quotidienne ce qu’ils impliquent concrètement, c’est à dire la lutte contre le racisme, contre le sexisme et contre toutes les phobies de genres.
Oui, nous dénonçons aussi le colonialisme, l’asservissement et l’exploitation des peuples, et nous affirmons haut et fort que cela n’a jamais apporté rien de bon à ces derniers, et certainement pas la soi-disant ’civilisation’ responsable aujourd’hui de toutes les crises (capitaliste, sociale et climatique).
Solidaires Allier réaffirme sa solidarité avec le corps enseignant qui œuvre chaque jour dans des conditions de travail de plus en plus difficiles pour promouvoir les principes fondamentaux du vivre ensemble, qui luttent contre la haine et le rejet de l’autre et dispense la connaissance indispensable pour mieux comprendre les enjeux du monde, et libérer ainsi les esprits des préjugés responsables des aprioris étriqués et imbéciles débouchant sur des constructions intellectuelles erronées et souvent dévastatrices, tel cet article du Figaro.
Nous vous proposons de lire le communiqué de presse de SUD Éducation dénonçant les incohérences et les approximations de cette logorrhée toute zémourienne. C’est ICI.