Depuis le 17 novembre, le mouvement des gilets jaunes perdure et prend de l’ampleur. Les annonces de Macron le 10 décembre n’ont convaincu personne, pas plus que la période des fêtes de fin d’année n’a entamé la détermination des personnes mobilisées. La multiplication des actions de blocages et des manifestations du samedi contribue à la construction d’un réel rapport de force susceptible d’obtenir satisfaction sur des revendications de justice sociale.
Dans ce contexte, la mise en place du “Grand débat” par le président de la République onstitue une provocation. Les questions proposées sont des questions pièges, comme celle dans laquelle est demandé “parmi les dépenses de l’État et des collectivités territoriales, dans quels domaines faut-il faire des économies ?”, qui menace directement les services publics et notamment celui de l’éducation nationale et de la recherche.
Dans l’éducation les causes de mécontentement ne manquent pas :
-Réformes du tri social
-Suppressions de postes
-2ème HSA imposée
Au mois de décembre, les lycéen-ne-s se sont fortement mobilisé-e-s, rejoint-e-s ici et là par des enseignant-e-s. Des personnels, regroupés sur les réseaux sociaux sous le nom de stylos rouges, expriment un fort mécontentement face à leurs conditions de travail et au mépris de la hiérarchie. Dans différents endroits, des lycées se mobilisent, s’organisent et se coordonnent pour lutter contre les réformes. Dans les universités, une mobilisation se construit contre la hausse des frais d’inscriptions des étranger-e-s extra-communautaires.
Dans ce contexte, la journée du 5 février doit être un levier d’ampleur. Mais tout le monde le sait, cela ne sera pas suffisant pour faire plier le gouvernement.
Pour SUD éducation, il s’agit donc de construire le rapport de force par la grève, dans l’unité, et dans la durée, en mettant en débat la grève reconductible dans les
assemblées générales.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels de la maternelle à l’université à la grève dès le 5 février :