Communiqué du Réseau syndical international de solidarité et de luttes, en soutien au syndicaliste Daniel Ruiz, et plus largement sur la situation et la répression en Argentine
En Argentine, le syndicalisme subit une très forte répression. Depuis le 12 septembre Daniel Ruiz, syndicaliste du secteur pétrolier est en prison pour participer à une manifestation le 18 décembre 2017 contre les réformes et les coupes budgetaires du gouvernement de Macri proposées par le FMI. Ce jour-là, une importante contestation des grévistes avait été violemment réprimée par les forces de l’ordre et avait défrayé la chronique. Des bombes lacrymogènes et des balles en caoutchouc ont été utilisées : des dizaines de blessés côté manifestants, plus de 60 arrestations. En effet, en Argentine les manifestants sont toujours traqués, brutalisés par la police et placés en garde-à-vue.
Cette répression intervient la même semaine où des travailleurs du secteur public pleinement investis dans la construction de la mobilisation et enthousiasmés par la grève avaient organisé le blocage du pays pour réclamer leur droit à l’emploi et refuser les accords avec le FMI.
L’Etat argentin démontre une fois de plus son mépris des revendications , préférant réprimer dans l’œuf les luttes des travailleurs combatifs plutôt que d’apporter des réponses. Les événements de jeudi 24 octobre sont encore un exemple. En effet, un rassemblement à côté de l´assemblée nationale a été fortement réprimé avec comme résultat des dizaines des blessés dont le secrétaire général du syndicat ATE éducation.
En solidarité avec les syndicalistes de l´Argentine, nous dénonçons la répression barbare antisyndicale. Exigeons la libération immédiate de Daniel Ruiz, et l’arrêt des poursuites contre les syndicalistes. Tenons l’Etat argentin responsable de toute atteinte physique à l’encontre des militants.
Nous invitons à intervenir auprès de l’ambassade argentine en demandant à ce que Daniel Ruiz soit libéré.