La répression antisyndicale devient le quotidien de beaucoup de militants, et ce sont les syndicats qui gênent le plus le pouvoir qui subissent les foudres de la justice. C’est vrai sur notre département de l’Allier, c’est vrai aussi sur le département voisin du Puy de Dôme où un de nos camarades de SUD éducation ainsi qu’un autre militant de la CGT étaient convoqués aujourd’hui par le tribunal, suite à une manifestation organisée le 18 janvier dernier par un collectif de syndicats et d’associations pour protester contre la contre-réforme des lycées et celle du baccalauréat, comme nous l’explique SUD Educ 63 (Lire ICI).
Mardi 1er février, deux militants Sud et Cgt étaient convoqués devant le tribunal, parce qu’ils avaient contesté l’amende qui leur avait été infligée, ainsi que l’inscription sur leur casier judiciaire. De nombreux militant-e-s ont fait le déplacement pour les soutenir aujourd’hui comme cela nous a été confirmé.
Ci-dessous, Didier Pagès de SUD Education comparaissait devant le tribunal. (cliquez sur l’image pour agrandir)
L’Union syndicale Solidaires leur a adressé un message de soutien en déclaration sur le site national :
Déclaration de L’Union Syndicale Solidaires contre la répression antisyndicale
Rassemblement devant le tribunal de Clermont-Ferrand le 1er février 2022 (Cliquez sur l’image pour agrandir)
Solidaires Allier fait part également de son soutien sans réserve aux militants de SUD et de la CGT de Clermont-Ferrand injustement poursuivis, alors qu’aucun fait répréhensible n’a été commis. Surtout, nous nous inquiétons de l’intensification de la répression à l’encontre des militants syndicaux et associatifs s’apparentant à une chasse aux sorcières et à une volonté manifeste de museler toute contestation du mouvement social.
Pourtant, cette stratégie est vouée à l’échec, car elle ne suffira pas à endiguer la vague de contestation qui monte dans le pays contre la destruction des services publics, la précarisation généralisée de la société, la destruction de la planète et de la biodiversité, et toutes les autres calamités engendrées par un système libéral hors de contrôle. Plus que jamais l’idée d’un syndicalisme de lutte et de transformation sociale est donc à l’ordre du jour.
Article publié le 1er février 2022