Lundi 8 novembre au petit matin, une nouvelle vague d’arrestation a frappé les forces d’opposition progressiste kurdes à Diyarbakir, ville principale des régions kurdes de Turquie. 14 personnes ont été placées en garde à vue, sans possibilité de voir leur avocat avant 24h. Parmi elles, quatre syndicalistes, dans l’enseignement (Egitim Sen), la santé (SES), la fonction publique (Tümbel Sen) et l’ingénierie (TMMOB). Ces syndicats sont parmi les plus actifs dans l’opposition civile à l’autoritarisme du gouvernement Erdogan.
Il y a un an tout juste, c’étaient 30 enseignant-es dont 28 syndicalistes de Egitim-Sen qui étaient placé-es ainsi en garde à vue pendant 4 jours. Ces mêmes enseignant-es ont du la semaine dernière passer devant une commission disciplinaire, à l’issue de laquelle certain-es seront suspendu-es sans traitement. Parmi les faits reprochés : avoir participé à des manifestations ; avoir sur son ordinateur des journaux ou de la musique kurde.
L’Union syndicale Solidaires tient à affirmer sa solidarité avec les syndicalistes victimes de la répression et leurs camarades ainsi que toutes les autres victimes de la répression de l’État turc, et dénonce une fois de plus le silence assourdissant de l’État français et des instances européennes vis à vis des violations des droits humains en Turquie.
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Article publié le 9 novembre 2021