Luttes en cours, luttes du moment, tout.e.s concerné.e.s !
Un statut pour les AESH, contre la précarité, contre les PIALS : en grève ce jeudi 3 juin !
Au programme : une AG qui a rassemblé 150 personnes environ, une action de mise en scène de la destruction, orchestrée par le rectorat, de l’accompagnement par des AESH et une audience…
Compte rendu de l’audience à venir…
Lutte contre la précarité, tou.te.s concerné.e.s.
Cette année la lutte des AESH dure : les journées de grève se succèdent, non sans difficultés pour des collègues forcé.e.s à avoir des contrats incomplets (maximum 24h) et dont le salaire dépasse rarement 800 euros.
Sud Education 31-65 appelle tou.te.s les collègues à constituer et alimenter des caisses de grève afin de soutenir la lutte des AESH.
Un mode d’emploi, proposé par Sud Education Paris, par ICI
Réforme de l’assurance chômage, l’éducation ne sera pas épargnée.
Parce qu’1 collègue sur 4 est contractuel.le., parce que la réforme de l’assurance chômage va plonger des milliers de personnes dans davantage de précarité, elle va impacter massivement l’Education nationale !
La lutte contre la réforme de l’assurance chômage continue dans les autres secteurs !
Dans la cadre du mouvement national d’occupation des lieux culturels, à Toulouse le collectif « Occupons Toulouse » appelle à une action flashmobs revendicatives.
C’est ce vendredi 4 juin rdv 13h30 devant le théâtre de la cité
Pour l’abrogation de la « réforme » de l’assurance chômage, pour l’indemnisation de tou.te.s les précaires, intermittent.e.s de l’emploi et de tou.te.s les chômeur.se.s
Soyons nombreuses et nombreux !
Faites circuler l’info dans vos réseaux !
Cités éducatives et Contrats Locaux d’Accompagnement : les deux faces de l’enterrement de l’éducation prioritaire !
Un article de Sud Educ 93
Le ministre Blanquer entame une grande entreprise de démantèlement de l’éducation prioritaire la redistribution des moyens sur critères sociaux est remplacée par une attribution des moyens selon les projets élaborés par les équipes. Cette politique s’attaque aussi bien aux moyens financiers alloués par les collectivités territoriales (mairie et département), qu’aux moyens humains(les postes alloués par l’Éducation nationale). Les lycées, sortis de l’éducation prioritaire en 2017 sont désormais absents de la réflexion sur son devenir.
Financement par les collectivités territoriales : les cités éducatives sont de la poudre aux yeux pour cacher le démantèlement de l’éducation prioritaire !
La « cité éducative », qu’est-ce que c’est ?
Une “cité éducative” consiste à mettre en réseaux des écoles autour d’un collège et des acteurs extérieurs du quartier : services de la petite enfance, aide sociale à l’enfance, programme de réussite éducative, centres d’actions sociales, associations, associations de parents d’élèves, dispositifs d’aide à la parentalité, dispositifs de retour à l’école pour les collégiens en rupture de scolarité, décrochage scolaire…
Le ou la principal·e de collège, responsable du fonctionnement de la « cité éducative », disposera d’un fonds de 30 000 euros qu’il lui sera possible de dispenser, aux écoles, mais aussi à des associations ou bien même aux entreprises qui accueillent des stagiaires, en fonction des projets. Le ministre réintroduit ainsi par la petite porte les établissements publics des savoirs fondamentaux (EPSF) contre lesquels les personnels du premier degré s’étaient fortement mobilisés au printemps 2019 et en avaient obtenu l’abandon. Il subordonne les moyens des écoles à la volonté des chef·fes d’établissement en charge de la cité éducative.
Pour être retenue, une ville candidate au label « cité éducative » doit présenter deux collèges REP+, ou un REP+ et deux REP. Aubervilliers, Aulnay, Bondy, Clichy-sous-Bois, Epinay, La Courneuve, Pantin et Saint Denis sont les futures « cités éducatives » de la Seine Saint Denis. L’allocation des moyens pour l ‘éducation sera progressive et gérée au niveau académique. Elle sera conditionnée à la mise en place de projets répondant à une “stratégie ambitieuse, innovante et partagée », et non plus aux difficultés sociales des élèves.
Mise en concurrence et accroissement des inégalités
Par ailleurs, il est à craindre que les cités éducatives absorbent les financements et les projets des municipalités et accroissent ainsi les inégalités territoriales. Les écoles maternelles et élémentaires, déjà financées par les mairies, feront les frais de cette redistribution. Les moyens des écoles et collèges seront alloués selon l’énergie déployée par les collègues pour rédiger des projets. Cette politique du mérite entraînera une mise en concurrence des établissements et de plus fortes inégalités scolaires entre les élèves.
Un dispositif opaque et anti-démocratique
Les budgets alloués pour les « cités éducatives » seront gérés par des personnes nommées, comme les chef·fes d’établissement ou le préfet, et non des personnes élues. Présentés comme le fruit de partenariats entre les différents acteurs, ils sont répartis pour la plupart sans concertation des personnels sur le terrain, comme c’est le cas à Saint-Denis par exemple. Le choix des participant·es aux délégations est fait par les chef·e et les projets ne sont pas construits autour d’une réflexion sur leurs objectifs au service des élèves. C’est donc bien un système opaque et clientéliste qui se dessine à travers les « cités éducatives ».
Dans le premier degré : remise en cause de la démocratie
Les directeur·ices d’écoles seront recruté·es sur profil. Pour postuler, il faudra passer un entretien avec un·e inspecteur·trice ce qui laissera peu de place à la critique du projet politique du ministère… Après le projet de loi Rihlac, qui prévoit de transformer les directions d’écoles en chef·fes d’établissement, c’est une nouvelle attaque du statut de direction d’école. Parallèlement, le conseil des maîtres·ses est dépossédé de son rôle par la mise en place de « conseils d’administration » aux prérogatives encore indéfinies. L’auto-organisation des écoles et la liberté pédagogique des équipes sont ainsi remises en cause.
Financement par l’éducation nationale : après avoir vidé le label REP de ses moyens, le ministre Blanquer le remplace par une contractualisation des écoles et des établissements !
Le ministère prévoit de remplacer le label REP à la rentrée 2022 par une allocation progressive des moyens, gérée au niveau académique. Cette contractualisation des moyens s’inscrit dans la politique ministérielle pour une école néo-libérale. En octroyant des moyens en fonction des projets et non sur les difficultés sociales des élèves, M. Blanquer poursuit son objectif de destruction de l’éducation prioritaire, et plus généralement du service public d’éducation. Et cela, en Seine Saint Denis, où les inégalités sociales sont les plus marquées et où les services publics – éducation, santé, protection de l’enfance – sont particulièrement sinistrés.
Les CLA remplacent les REP
Dans les académies de Nantes, Marseille et Lille où le projet est expérimenté à partir de la rentrée 2021, le passage du label REP/REP+ aux CLA (Contrats Locaux d’Accompagnement), signés entre l’administration et l’établissement dont le public est jugé prioritaire, n’a pas permis d’obtenir plus de moyens, au contraire ! Les collègues des établissements-CLA de ces académies dénoncent :
- une explosion des heures supplémentaires dans les collèges pour le dispositif « Devoirs faits »,
- une baisse du nombre d’heures alloués sur la DHG 2021/2022.
Le ministère mise tout sur « devoirs faits » alors qu’il faut baisser le nombre par classe !
Pour lutter contre l’échec scolaire en éducation prioritaire, il est urgent de baisser le nombre d’élèves par classe. Toutes les études montrent que le nombre d’élèves par classe a un impact direct sur les résultats des élèves. Au contraire, les seuils explosent dans les collèges et dans les niveaux CE2, CM1 et CM2 des écoles du département. Le seul dispositif pédagogique mis en avant par Blanquer reste « Devoirs faits ». « Devoirs faits » a absorbé tout le budget de l’accompagnement éducatif qui consistait déjà à proposer de l’aide aux devoirs mais pouvaient aussi servir à rémunérer les personnels qui animaient des clubs. Au contraire, SUD éducation revendique une baisse significative du nombre d’élèves par classe et la refonte de la carte de l’éducation prioritaire avec la réinscription des lycées dans le dispositif et le passage de toutes les REP en REP+. Plutôt que d’externaliser la lutte contre les difficultés scolaires au temps hors classe, il faut améliorer les conditions d’étude des élèves en classe. Si certaines équipes ont réussi à donner du sens à « Devoirs faits », on remarque néanmoins que ce dispositif s’adresse souvent davantage aux garçons qu’aux filles, car celles-ci prennent en charge davantage de responsabilités familiales après la classe, les empêchant ainsi d’en bénéficier.
Soutien aux collègues du lycée Angela Davis !
Afin d’assurer la mise en place de l’école de la confiance (ha oui, vider les mots de leur sens pour faire passer les pires réformes des 30 dernières années, c’est le fond de commerce du gouvernement) le ministère intensifie la répression auprès des collègues en lutte et/ou militant.e.s et/ou syndiqué.e.s.
Le fait d’être des islamo-gaucho-syndicalo-séparatiste de Sud Education n’aide évidemment pas, on en parlait par exemple ici il y a quelques mois :
Au lycée Angela Davis à Saint Denis, des collègues font encore les frais de cette politique de lissage politique du système éducatif :
Communiqué des personnels enseignants du lycée Angela Davis
Cet établissement semble être particulièrement dans le viseur :
Les audits, enquêtes et tentatives de dénonciations anonymes n’ont rien donné malgré tous les articles diffamants et les tentatives d’intimidation du ministère. Ce dernier n’a pas du tout aimé ça : https://youtu.be/0DqV-foDRnY
Depuis, un nouveau chef a été nommé depuis septembre et plusieurs collègues comparaissaient ce lundi en commission disciplinaire pour être soupçonné.e.s d’avoir commis des « fautes disciplinaires ».
Bilan de la convocation : 2 rappels aux obligations du fonctionnaire et 2 blâmes ! Haaaaa la confiance !
Le communiqué de soutien Intersyndical du 93
Soutien aux facteur.trice.s de Dreuilhe / Lavelanet. 71ème jour de grève !
Depuis le 25 mars une grève illimitée a commencé sur la plate-forme de distribution du courrier de Dreuilhe. Elle dessert le Pays d’Olmes et le Pays de Mirepoix.
Tous les 2 ans, la Poste réorganise les services de la distribution.
Le 20 avril à Dreuilhe celle-ci devrait être opérationnelle …. MAIS cette réorganisation est plus que brutale et incroyable !!! le projet est :
- Suppression de 5 tournées : nos factrices et facteurs vont travailler plus sur un zone géographique plus grande.
- Diminution des horaires d’ouverture des guichets de la Poste sur La Bastide sur L’Hers, Léran et Laroque d’Olmes.
- Certains facteurs titulaires vont perdre leur tournée et faire des remplacements.
- Au bureau de Laroque, des services comme le distributeur automatique de billets ou l’ouverture de comptes risquent de ne plus être assurés.
Nous usagers et usagères aurons un service plus dégradé, de moins en moins humain. Pour cela nous devons être ensemble pour soutenir le service public postal !!!!!
Nous pouvons soutenir cette grève courageuse et déterminée en allant sur place tous les jours de 7h30 à 13h sur le site de Dreuilhe et en participant financièrement pour les aider à tenir !!!!
https://www.leetchi.com/c/soutien-aux-grevistes-facteurs-et-factrices-de-dreuilhe
Toutes aux frontières !
Le 5 juin 2021, à Nice, aura lieu une action féministe de grande ampleur pour lutter contre les politiques migratoires européennes : Toutes Aux Frontières !
L’objectif : Rassembler 10 000 féministes pour dire NON à la politique migratoire européenne ! Pour dire OUI à une Europe sans muraille.
Le détails des revendications c’est par ici !
Vous pouvez faire un don pour contribuer aux transports solidaires et frais matériels relatifs à l’organisation de cette action :
Solidaires 31 et sa commission féministe est partie prenante de l’action, en affrétant un bus qui est complet.
Plus d’infos à retrouver sur le site : https://toutesauxfrontieresfr.wordpress.com/
1871-2021, la Commune a 150 ans !
Pendant 72 jours, les nouvelles du jeudi commémorent l’histoire de celles et ceux qui sont monté.e.s « à l’assaut du ciel » !
Cette semaine on fait le bilan
Tout au long du printemps, nous avons écrit des articles sur un épisode de l’histoire qui nous tient à cœur, la Commune de Paris de 1871.
Après des articles sur l’école, les femmes, les services publics, le travail, la démocratie et le mandatement, les arts ou encore sur la répression, voilà un compte-rendu de la journée du 29 mai à Paris.
Pour rappel, plusieurs organisations appelaient à des festivités le matin sur la place de la République puis une grande manifestation rassemblant une dizaine de milliers de personnes jusqu’au mur des fédérés dans le cimetière du père Lachaise. L’ambiance était festive et solennelle !
Solidaires 31 faisait partie des Unions Départementales qui ont affrété un bus pour que des militant.e.s puissent se rendre à la manifestation.
Un spectacle concert adapté du conte « Il faut venger Gervaise » a été fait sur la place de la République dans lequel jouaient des camarades de Solidaires 31.
Durant la manifestation, de nombreuses banderoles et affiches célébraient ces 72 jours durant lesquels le peuple parisien est parti à l’assaut du ciel !
Ce fut une belle journée ! Maintenant, il ne tient qu’à nous de construire des luttes que seront dignes d’être célébrées dans 150 ans !
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