1) Tous et toutes mobilisé.e.s le 10 juin devant le rectorat!
Localement, l’intersyndicale s’est réunie et appelle à un rassemblement devant le rectorat le mercredi 10 juin à 14h, pour une autre politique dans l’Education, pour l’arrêt des attaques contre l’Ecole publique et pour des moyens à la hauteur de la gravité de la situation!
Appel intersyndical complet ici
& tous les outils légaux pour se protéger mis à jours régulièrement ici !
2) Capitaine Jean-Michel tient la barre, pendant qu’on rame dans la galère…
Jean-Michel s’est encore lâché, cette fois ci sur Paris Match, si si ! On vous disait qu’on aurait de sacrées anecdotes tous les jeudis, mais on n’imaginait pas aller jusque là! Allez, pour le plaisir, on le site: « Ici, on a vécu comme un passage du cap Horn avec un navire bien malmené, entouré de bateaux pirates qui n’avaient qu’une idée : nous faire couler plutôt que de s’intéresser à l’intérêt général. Mais on l’a passé. » […] « J’ai une certaine fierté d’avoir tenu le cap. »
Mille milliards de mille sabords, Capitaine Jean-Michel agit dans l’intérêt général !
Alors du coup Jean-Michel Crochet, on se pose plusieurs questions… « tenir le cap » pour toi c’est plutôt:
– mettre en danger les personnels en ouvrant les écoles prématurément, et même quand des cas de Covid y sont avérés?
– dire que l’oral de français est maintenu puis l’annuler au dernier moment?
– réformer le bac et les lycées pour trier et sélectionner toujours plus les élèves?
– donner aux directions des écoles un statut de supérieur-e.s hiérarchiques?
– précariser toujours plus les personnels, au profit d’une privatisation grandissante?
– mépriser les personnels, les élèves et leurs famille?
…
Capitaine, toi qui restes dans ta cabine, si loin de l’équipage, ne connais-tu pas ce fameux dicton breton: « Quand les mouettes ont pied, il est temps de virer. » ? Tu devrais pourtant y penser, car il semble que tout le monde ait pied et que ton navire s’échoue.
3) Examens, Bac, DNB, 3e trimestre : la FAQ de SUD éducation
La fédé répond à vos questions juste ici.
- Dois-je absolument finir le programme ?
- Pour les classes sans examen final : comment remplir les bulletins du troisième trimestre ?
- Pour les classes sans examen final : faut-il mettre des notes ?
- Pour les classes sans examen final : quelles appréciations dans les bulletins ?
- Au sujet des notes inscrites dans le livret scolaire
- Au sujet des appréciations inscrites dans le livret scolaire
- Est-ce que l’établissement d’origine peut être pris en compte pour la délivrance des examens ou des mentions ?
- Au sujet de l’orientation
- Examens
- Pour le DNB, comment ça se passe ?
- En classe de Première : qu’en est-il de l’EAF (Épreuve Anticipée de Français) ?
- En classe de Première : qu’en est-il des E3C?
- En classe de Terminale : comment se déroule le baccalauréat général et technologique ?
- Comment le baccalauréat professionnel sera-t-il évalué ?
- Rattrapage
4) Recrutement de tous et toutes au concours et aucun licenciement de stagiaires!
Tandis que la fin de l’année scolaire approche, les candidat-e-s aux concours de l’enseignement sont toujours plongé-e-s dans l’incertitude.
Concours externes
Les oraux sont supprimés pour de nombreux concours externes :
le CRPE dans tous les départements ;
- Capes externe : suppression de l’oral pour lettres, mathématiques, histoire-géographie, documentation, la plupart des langues, informatique, philosophie, physique-chimie, SVT, SES arts plastiques, éducation musicale.
- tous les Caplp ;
- Agrégation : seules certaines disciplines voient l’oral supprimé : histoire, géographie, mathématiques, EPS, musique, philosophie, arts.
Dans ces cas de figures, le ministère prévoit de recruter sur la base du classement aux épreuves écrites d’admissibilité, avec une liste complémentaire.
SUD éducation se félicite que la mobilisation des candidat-e-s et des organisations syndicales aient contraint le ministre à renoncer au maintien de l’oral dans dans conditions inacceptables.
Toutefois, le ministère s’entête à faire passer des épreuves orales pour certaines sections. De plus, pour certains concours, le ministère supprime ou modifie des épreuves. Changer les règles en cours d’année introduit une nouvelle inégalité à la fois entre les concours, mais aussi et surtout entre les candidat-e-s, ajoutant de l’incertitude à l’angoisse des candidat-e-s qui se préparent depuis de nombreux mois.
Concours internes
En ce qui concerne les concours internes, le ministre vient d’annoncer l’annulation des épreuves orales, et l’admission des admissibles les mieux classés. Cette position est intenable :
- alors même que les personnels continuaient tant bien que mal la continuité pédagogique, ils et elles, en l’absence de décision ministérielle, ont poursuivi la préparation de l’oral ;
- le changement de règles est injuste, car il prive de chances les admissibles qui comptaient sur les épreuves orales.
Revendications de SUD éducation
Pour SUD éducation, les atermoiements du ministre doivent cesser. La crise sanitaire a révélé une nouvelle fois le manque criant en personnels enseignants. SUD éducation se tient aux côtés des candidat-e-s et des personnels, et revendique un recrutement massif de personnels dès la rentrée prochaine, ce qui doit se traduire par :
- le recrutement sans délai de toutes et tous les admissibles pour les concours internes, et l’annulation des épreuves orales ;
- le recrutement de toutes et tous les admissibles pour les concours externes, et l’annulation des épreuves orales ;
- la titularisation de tous les personnels contractuels.
Tous les personnels qui seront reçus ainsi doivent bénéficier dès cette année d’une formation de qualité et d’un accompagnement pédagogique à même de les aider à prendre leur poste dans les meilleures conditions.
Aucun licenciement de stagiaires:
Par un arrêté du 26 mai, le ministre Blanquer modifie les règles de titularisation des fonctionnaires stagiaires. L’arrêté réserve la visite de l’inspection aux stagiaires dont l’administration envisage le licenciement.
Cela signifie que l’administration peut décider cette année le redoublement de l’année de stage, avec les conséquences financières et sur la carrière que comporte cette décision, sans même qu’une visite en bonne et due forme ait lieu. Dans le premier degré, le jury présidé par le DASEN prendra donc sa décision sur la base d’une décision de jury reposant essentiellement sur le rapport de la tutrice ou du tuteur, et d’un rapport produit par un-e IEN qui n’aura peut-être jamais rencontré l’agent-e. Dans le second degré, le poids de l’avis du ou de la chef‑fe d’établissement dans la proposition au recteur est encore renforcée, au détriment des considérations pédagogiques.
Cet arrêté vient renforcer le rôle de la hiérarchie dans la procédure de titularisation. Les corps d’inspection sont amenés à produire le matériel à charge de l’administration qui a décidé de licencier un personnel.
Alors que la formation des stagiaires a cette année été encore plus défaillante que d’ordinaire du fait de la crise sanitaire, le ministère n’a rien de plus pressé de que de couvrir les décisions de licenciement et de renouvellement d’ordinaire déjà particulièrement opaques.
Pour SUD éducation, cette crise sanitaire a montré l’urgence à recruter davantage de personnels dans les écoles et les établissements scolaires afin de réduire les inégalités scolaires et d’accompagner au mieux les élèves. Le Ministre de l’Éducation nationale doit prendre ses responsabilités en permettant à tous les personnels stagiaires d’être titularisés, puis en rétablissant une véritable formation continue en présentiel et incluant les pédagogies alternatives, enfin en donnant les moyens de coordination et d’auto-formation avec les pairs tout au long de leur carrière.
5) Lutter contre le sexisme dans l’Education Nationale et ailleurs.
-> Rappels sur le sexisme extraits du rapport état des lieux du sexisme du haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes juste là
Comment lutter contre l’humour sexiste à l’école ?
Dans la salle des personnels, au self : ce sont des lieux importants de vie où les paroles se relâchent où la blague ou l’humour potache se pratiquent . Les adultes relaient aussi les blagues entendues à la radio, en spectacles, vues sur Internet. Nous ne sommes pas exempt-e-s de l’influence que ces médias jouent sur notre comportement. Ces blagues sont supposées portant peu à conséquence et n’offensent pas autrui . Cependant il faut toujours les analyser au regard de la perception et du ressenti provoqué par celui ou celle qui les reçoit. Le rapport du conseil Supérieur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes du 6 mars 2015 sur « Le sexisme dans le monde du travail » souligne que : ce qui peut paraître drôle pour une personne peut s’avérer désagréable pour une autre, notamment lorsqu’il sert à camoufler une forme de dénigrement en raison du sexe. L’humour et son camouflage en amusement bénin à travers l’argument « c’est juste une blague » joue un rôle majeur dans la diffusion des préjugés sexistes.
Dans nos classes : pour les élèves, l’humour sexiste est un mode de communication largement utilisé et ils reproduisent des blagues issues de vidéos vues sur YouTube où le sexisme est le ressort n°1 pour faire rire. Il est important de mettre en évidence que le rire sexiste n’est pas un acte neutre , qu’il représente un pouvoir oppressif d’un groupe sur un autre, qu’il peut avoir des conséquences néfastes sur ce groupe et il convient de ne pas l’invisibiliser en laissant passer cet humour sexiste sans rien dire. Ne pas oublier de s’interroger sur « de qui /quoi rit-on ? », « dans quel but ? », « quelle place sociale occupe la personne qui exerce cet humour ? », « qui rit ? », « que ressent la personne dont on se moque ? », « en quoi ai-je le droit de faire souffrir la personne dont je me moque ? ».
L’humour est une manifestation sexiste parmi d’autres, il convient de ne pas la négliger et de s’emparer de la polémique qu’il provoque pour réaffirmer que le sexisme fait partie d’un système et que plus généralement la langue est une manifestation sexiste parmi d’autres (voir fiche SUD éducation sur « l’écriture inclusive »). Les enseignant-e-s de l’éducation nationale ne sont pas déconnecté-e-s du monde dans lequel ils et elles vivent et ils et elles doivent également faire la promotion de l’égalité entre les sexes et se former.
Evolution sur la condamnation des propos sexistes sous couvert d’humour
Le jugement d’Orléans est un excellent exemple pour marquer une évolution positive dans la condamnation des propos sexistes véhiculés par l’humour. Au sein d’une rédaction d’un journal, une plainte a été déposée pour des faits de harcèlement au sein de la rédaction d’un journal : blagues grivoises fondées sur le sexe, insultes, circulation de vidéos suggestives… la Cour d’appel d’Orléans a sanctionné l’existence d’un harcèlement sexuel basé sur des agissements sexistes en tant que « harcèlement environnemental ». Une première. Dans une décision du 7 février 2017, le journal a été condamné à 78 500 € de dommages intérêts. La cour a considéré que « Le harcèlement sexuel peut consister en un harcèlement environnemental ou d’ambiance, où, sans être directement visée, la victime subit les provocations et blagues obscènes et vulgaires qui lui deviennent insupportables ».
SUD éducation revendique :
- la mise en œuvre réelle d’une éducation de qualité aux sexualités et des moyens y afférents : plus de 3h annuel pour les élèves ;
- une politique de prévention (campagne de sensibilisation sur les ambiances de travail sexistes, affichage de la loi sur le harcèlement sexuel) et de suivi (accompagnement des victimes dans leurs démarches, notamment judiciaires), via les CHSCT s’agissant des cas de harcèlement, et la mise en place systématique de la protection fonctionnelle, qui est de droit ;
- la mise en place dans la formation initiale de modules obligatoires sur les problématiques de genre, pour les futur-e-s enseignant-e-s (selon un volume horaire identique dans toutes les INSPE), et pour toutes les autres catégories de personnel (CPE, agent-e-s) ;
- un renforcement de l’offre de formation continue sur ces questions ;
- L’usage d’écriture inclusive qui n’invisibilise personne et permet de prendre en compte véritablement tout le monde, y compris les personnes non binaires qui ne s’identifient ni comme hommes ni comme femmes
- la possibilité de mettre en place des réunions non mixtes afin de libérer la parole des femmes
6) 8 juin: face à la crise, un plan d’urgence féministe !
Appel national :
« Nos collectifs, assemblées et associations féministes, signataires de l’appel « Face à la crise sanitaire, économique et sociale, un plan d’urgence féministe ! », pensent qu’il est urgent que le mouvement féministe reprenne la rue. Face à l’ampleur de la crise, aux casses des services publics et aux violences que nous subissons, nous appelons à une mobilisation féministe le lundi 8 juin à 19h partout en France.
Nous exigeons que les métiers essentiels, très souvent occupes par des femmes, soient reconnus à leur juste utilité, reconsidérés socialement et mieux rémunérés.
Nous revendiquons la reconnaissance des conséquences du travail sur notre santé, et l’augmentation des salaires, notamment dans les emplois féminisés : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et la réduction du temps de travail.
Nous revendiquons la fin des politiques de casse des services publics et du code du travail. Nous nous battons pour des services publics gratuits et de qualité, prenant en charge la petite enfance, la prise en compte de la dépendance, la restauration, le nettoyage, et pour qu’il y ait un partage des tâches au sein de chaque foyer.
Nous exigeons l’augmentation des budgets publics pour la recherche, l’embauche, la titularisation massive de personnels hospitaliers et de travailleur·se·s sociaux·ales ainsi que la réouverture des hôpitaux, services et lits supprimés.
Nous demandons un accès gratuit et rapide à tous les soins de santé, nous défendons le droit à l’IVG et exigeons un allongement du délai d’avortement sous toutes ses formes.
Nous réclamons des logements de toute urgence pour les personnes qui subissent lourdement des violences sociales et économiques : les femmes victimes de violences conjugales, les refugié·e·s, les femmes sans domicile, les prostitué·e·s et les personnes qui se revendiquent comme travailleur·se·s du sexe, les femmes migrantes avec ou sans papiers, les personnes LGBTQI marginalisées ; ces personnes qui ne sont pas prises en compte dans les dispositifs mis en place par les institutions.
Contre les violences faites aux femmes et aux enfants, nous revendiquons un budget et des mesures conséquentes, réclamées haut et fort depuis de nombreuses années par les associations féministes.
Nous exigeons des politiques d’éducation au genre et a la sexualité, essentielles à la construction d’une société égalitaire pour déconstruire les rapports de domination ainsi que l’ouverture du droit à la PMA pour toutes les personnes qui le souhaitent, quelle que soit leur situation.
La tribune est à lire en entier ici, n’hésitez pas à la partager et à la commenter !
7) 16 juin: manif monstre pour sauver l’hôpital public !
-> Tract unitaire local à lire ici
-> Communication nationale: SUD Santé Sociaux claque la porte du Segur !
8) Violences policières
A l’appel du Comité Vérité Justice 31, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées au square du Capitole à 19h hier, mercredi 3 juin. Plusieurs prises de parole pour dénoncer le racisme systémique, la negrophobie, les violences policières pendant presque deux heures, puis une manifestation sauvage dans les rues de la ville. Des slogans, des chants, des tags jusqu’à 22h30! Quelques charges, une pluie de gazs et 4 arrestations sont venues semer le trouble, comme d’habitude.
Voici les dernières communications de Solidaires
sur l’actualité bouillante du moment :
- Comment signaler les violences policières aux autorités compétentes ?
- La vie des Noir-es compte, comme celle des racisé-es en général, aux Etats-Unis, en France, partout
- Le droit d’informer sur les forces de l’ordre est constitutionnel, la liberté de la presse aussi !
- Tout comme la santé, nos libertés ne sont pas négociables !
9) SUD Berger.e.s – vacher.e.s est né !
Cet article Nouvelles du jeudi 4 juin 2020 est apparu en premier sur Sud Education Haute Garonne et Pyrénées.