Sous la domination du capital financier, le gouvernement et le Medef, main dans la main, cherchent à créer une société de l’insécurité sociale et de la tension permanente, à l’opposé du monde auquel nous aspirons.
Si les attaques sont violentes, il y a également beaucoup de résistances et d’énergie pour se battre pour un futur alternatif à celui que nous promet Macron. Ils ont décidé de dépiauter la fonction publique et de laminer les services publics au mépris des personnels et des usager-es. S’ils espéraient que la loi votée cet été marque la fin des mobilisations, c’est manqué. Que ce soit dans la santé, les finances publiques, la poste ou l’éducation, des personnels se battent depuis des mois contre des suppressions de postes, contre les dégradations des conditions de travail et d’accueil. Ou comme à EDF, à la fin du service public de l’électricité.
Des luttes locales des travailleuses et des travailleurs sont régulièrement gagnantes. Elles peuvent être longues et âpres, comme à la Poste dans les Hauts-de-Seine. Pour leur victoire, la solidarité du plus grand nombre est une de nos armes principales est elle doit battre à plein pour soutenir les luttes, en particulier celles des plus exploité.es comme c’est le cas dans l’hôtellerie, ou à Chronospost.
Oui, le gouvernement va essayer de nous vendre une nouvelle réforme avariée sur les retraites. Objectif : faire croire que l’économie de quelques milliards d’euros est nécessaire et justifier l’allongement de la durée de travail pendant plusieurs années pour des millions de personnes. C’est oublier de poser la question du partage des richesses, des profits reversés aux actionnaires, de l’exil fiscal ou de la fin de la flat tax et de l’ISF… A nous syndicalistes d’informer le plus grand monde et de créer le rapport de force de façon la plus large et unitaire possible.
Le pouvoir ne cherche pas seulement à casser les droits sociaux ou à s’attaquer aux biens communs, comme avec la privatisation d’Aéroport de Paris. Il souhaite également mettre au pas toute contestation. Les violences policières sont totalement assumées par le pouvoir comme on l’a vu cette dernière année avec les Gilets Jaunes ou à Biarritz contre les opposant-es au G7. Le passage à une doctrine « du contact direct » développée dans les quartiers populaires est inquiétante : multiplication des bavures, des blessures, des morts. Tout cela n’est pas anodin et correspond à une montée de l’autoritarisme et à une politique de limitations des libertés, en particulier de la liberté de manifester. Comme cela ne leur suffit pas, le gouvernement souhaite remettre en place une forme de formatage patriotique de la jeunesse, par le biais du Service National Universel. Que d’argent gaspillé qui pourrait servir au bien être de la collectivité ! C’est enfin un projet de société réactionnaire que porte Macron que ne saurait compenser l’extension de la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires.
Sur un autre front, l’urgence écologique, en particulier climatique s’impose enfin comme une évidence pour de plus en plus de monde. Elle est la conséquence de ce à quoi mène le système capitaliste : un mur. Cette lutte est vitale et constitue un point d’entrée essentiel pour populariser la nécessité d’une transformation sociale des modes de productions et de consommation, de répartition des richesses en rupture avec le monde d’aujourd’hui. Le combat écologiste doit se mener à toute les échelles. Le syndicalisme peut et doit agir sur le sujet : nous avons aussi des choses à dire, à porter et à gagner dans nos lieux de travail, dans nos entreprises et administrations. De nouvelles manifestations et mobilisations auront lieu fin septembre et notre union syndicale y participera pleinement, en posant un préavis de grève pour le 20. Les 28 et 29, rendez-vous à Nancy pour « Vent de Bure », contre l’enfouissement des déchets radioactifs et la répression qui s’abat contre les militant.es dans ce « Notre Dame des Landes » lorrain. Le Réseau syndical international de solidarité et de luttes appelle sur ces questions à une semaine de mobilisation internationale intitulée « Le capitalisme détruit l’environnement » du 20 au 27 septembre, avec des grèves et manifestations dans de nombreux pays. Loin d’être résigné·es, nous restons donc déterminé·es à montrer au plus grand nombre qu’il existe d’autres choix de société et que le syndicalisme Solidaires est un outil essentiel pour y parvenir.
Un vent de révolte souffle dans le monde, les manifestations massives à Hong Kong ou en Algérie, admirables par leur courage et leur ténacité, montrent la détermination des populations, de plus en plus nombreuses, à changer un système à bout de souffle.